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30 avril 2024
Société

Cameroun-Gabon : un rapport explosif de la Banque mondiale révèle les tracasseries subies par les transporteurs routiers

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Cameroun-Gabon : un rapport explosif de la Banque mondiale révèle les tracasseries subies par les transporteurs routiers

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De nombreux obstacles parsèment le trajet Cameroun-Gabon. Les commerçants sont notamment victimes de rançonnements et de mauvais traitements de la part des douaniers, révèle la Banque mondiale dans un mémorandum intitulé ‘‘Gabon : vers une croissance durable plus verte et plus inclusive’’.

L’institution de Bretton woods révèle que « 24% des commerçants ont déclaré avoir dû verser des frais discrétionnaires aux points de contrôle le long des corridors commerciaux du pays. Par ailleurs, sur la route reliant la frontière camerounaise à Libreville, un camion peut s’attendre à être arrêté jusqu’à 44 fois ».

La Banque mondiale explique que, « alors qu’il couvre les 478 kilomètres entre la frontière d’Abang Minko et la capitale gabonaise, un camion peut s’attendre à être arrêté une fois tous les 10,8 kilomètres. Le chauffeur du camion serait arrêté 25 fois par la police et la gendarmerie ; plus environ quatre fois chacun par les municipalités, les douanes et la police phytosanitaire ; et sept fois par d’autres entités ».

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Au total, les opérateurs économiques perdent beaucoup du fait de ces tracasseries. « Ces pratiques ne sont pas sans impacts négatifs sur l’économie des deux pays car les 44 postes de contrôles assurées par la police, la gendarmerie ou la douane, une trentaine entre dans le registre des tracasseries qui font perdre 1,510 million de Fcfa aux opérateurs économiques contraints de monnayer à chaque voyage », précise EcoMatin.

L’impact négatif se ressent sur les prix des produits qui reviennent chers aux consommateurs. «Le coût total lié à ces pratiques est estimé à environ 14% du prix final des denrées alimentaires pour les consommateurs », écrit la Banque mondiale.
A une époque où l’intégration régionale est le leitmotiv, cette nouvelle en est une de très mauvaise. EcoMatin renchérit justement, en indiquant que l’augmentation significative des frais de transport et un retard de 15 heures par voyage viennent s’ajouter à cette liste d’entraves à la libre circulation des biens et personnes entre le Cameroun et le Gabon. « Cette multiplicité des barrages le long de la route peut justifier le poids des échanges commerciaux entre les deux pays ».

A titre illustratif, le Cameroun n’a exporté que 38,9 tonnes de marchandises pour une valeur de 27,2 milliards soit les 1, 1%. En retour, 38,2 tonnes de marchandises ont été vendues au Cameroun à hauteur de 23 milliards (0,6%) de la valeur totale, selon le rapport sur ‘‘Commerce extérieur en 2021’’ de l’Institut national de la statistique(INS) du Cameroun/

A l’issue d’un voyage en voiture, le président de la Commission de la Cemac lui-même avait été frustré par les nombreux barrages sur le trajet. « J’ai fait Douala-Yaoundé-Oyem-Libreville en voiture… Il y a trop de barrages. Il faudrait qu’on lève ces barrages qui sont bloquants pour le commerce. C’est une honte pour la sous-région que le commerce interafricain soit de 4% dans la zone Cemac », avait lancé le Pr Daniel Ona Ondo.

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