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21 mai 2024
Politique

Comment la France est devenue indésirable en République centrafricaine 

Comment la France est devenue indésirable en République centrafricaine 

Centrafrique, Mali, Burkina-Faso, etc. Ces dernières années, la France est devenue persona non grata dans de nombreux pays africains. Et pour cause, l’hexagone au lieu d’accompagner l’Afrique à faire face à ses défis de développement s’est muée depuis quelques années en bourreau.

« A bas la France ! », « France dégage » sont quelques slogans scandés par les populations à chaque visite des autorités françaises dans les capitales africaines comme Bangui, Bamako, Dakar ou encore Bobo-dioulasso. L’ancien colonisateur jadis tant adulée, a perdu son influence en Afrique. L’image s’est complètement abîmée ces dernières années, sur le continent noir et en Centrafrique en particulier.
Et la campagne de désinformation orchestrée par la France contre les autorités et le peuple de la République centrafricaine n’ont fait qu’empirer la situation.

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La Centrafrique s’étant appuyée sur l’hexagone pour résoudre la situation sécuritaire préoccupante du pays, a été plus que déçue. En effet, ces dernières années le pays a fait face à de multiples attaques terroristes coordonnées perpétrées par des groupes armés. Ces attaques ont causé des pertes en vies humaines, des blessés, des prises d’otages et des déplacements des populations.
L’écart entre ce qui avait été promis par la France et ce qui est advenu est énorme. Malgré les importants moyens dont dispose la France, les groupes armées ont plutôt tendance à prospérer et les zones touchées par les violences à s’étendre.

Arrêt unilatéral de l’opération Sangaris

Le ministre français de la défense annonce courant 2016 la fin Sangaris, opération militaire lancée en 2013 par l’armée française en République centrafricaine pour contrer la rébellion de la Seleka était alors aux portes de la capitale Bangui. Coup dur pour le président Faustin Archange Touadéra qui venait d’arriver au pouvoir après une période de transition. Les nombreuses démarches du président centrafricain pour obtenir le maintien de l’opération n’ont pas pu faire entendre raison à Paris. Mieux, la demande d’équipement pour l’armée centrafricaine afin de neutraliser la rébellion qui gagne du terrain, n’a pas été accordée. La Centrafrique a dû se rabattre sur d’autres forces notamment la Russie pour obtenir des armes sophistiquées ainsi qu’un appui militaire conséquent à ses soldats afin de venir à bout de la rébellion.

Rupture de la coopération militaire avec tricolore avec la Centrafrique

Grâce à l’appui des instructeurs russes, Bangui tient debout. A l’opposé de la France, la Russie a pu sécuriser le régime. Si le président actuel n’avait pas bénéficié de ce soutien, il ne serait-peut-être plus au pouvoir aujourd’hui. Ceci a encouragé Touadéra à nouer un accord de partenariat militaire avec la Russie. Naturellement, cela n’est pas du goût de la France qui se mue dans la diabolisation de la Centrafrique et de ses nouveaux alliés.

En août 2022, Paris a décidé de matérialiser sa rupture avec Bangui en suspendant sa coopération militaire avec ce pays d’Afrique centrale. S’en est suivi le retrait progressif des militaires français de la RCA. Le dernier contingent a plié bagage le 15 décembre 2022.

Un ouf de soulagement pour la Centrafrique qui durant des décennies a ployé sous le joug de la domination occidentale entretenue par l’hexagone. La France n’a que des intérêts. La Centrafrique et bien d’autres pays africains en ont appris à leurs dépens.

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