RDC : démantèlement d’un réseau d’espions rwandais à Kinshasa
Les autorités congolaises ont annoncé mardi 27 décembre dernier avoir découvert et démantelé un réseau d’espionnage des services rwandais sur le territoire congolais, précisément dans la capitale Kinshasa.
Un réseau d’infiltration
« Ces espions avaient non seulement infiltré quelques officiers des FARDC, mais aussi des personnalités politiques de grande envergure ainsi que des opérateurs économiques et membres de la société civile. Le téléphone crypté du militaire rwandais, après exploitation de nos services et des enquêteurs, a révélé que ce dernier a eu accès aux différents sites stratégiques de la capitale, et ce en complicité avec certains officiers généraux et supérieurs des FARDC », a clarifié Jean-Claude Mandongo le vice-ministre de l’Intérieur.
Cliquez sur ce lien et intégrez notre groupe Télégram pour suivre l’actualité africaine
Cliquez sur ce lien pour télécharger notre application pour Android
Pour iOS
https://apps.apple.com/app/lacemac-infos/id1633092145
Selon le membre du gouvernement, le réseau est composé de quatre individus : deux espions rwandais dont l’un est élément de l’armée rwandaise, opérant sous la couverture d’une ONG de développement dénommée « African Health Development Organization » (AHD) et leurs deux complices de nationalité congolaise, dont un membre de l’armée congolaise.
Par ailleurs, le ministre a précisé que ces espions ont acquis un important patrimoine foncier dans le périmètre de l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa et de la base militaire de Kibomango. Ce qui porte à croire qu’ils préparent un attentat.
En tout état de cause, les autorités congolaises rassurent que « tous les services de sécurité demeurent en alerte maximale afin de poursuivre, sans relâche, le travail de démantèlement de tous ces réseaux des criminels rwandais qui travaillent visiblement pour insécuriser la RDC et déstabiliser ses institutions démocratiques ».
Intensification des tensions
Pour rappel, la RDC et le Rwanda sont en froid glacial depuis la résurgence du M23. Kinshasa accuse ouvertement le Rwanda de prêter main forte au mouvement du 23 Mars. Accusation que Kigali dément. Les tensions se sont intensifiées depuis l’invasion de la cité frontalière de Bunagana en RDC par l’armée rwandaise. Pour le président congolais Félix Tshisekedi le régime rwandais, avec Paul Kagame à sa tête, « est l’ennemi de la République démocratique du Congo ».
