Russie : le décès de Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’URSS

Artisan de la fin de la Guerre Froide, il était critiqué en Russie car considéré comme largement responsable de l’éclatement de l’Union soviétique en 1991. C’est un destin formidable qu’a connu

Mikhaïl Gorbatchev qui s’éteint à l’âge de 91 ans. Un provincial, venu du Caucase, qui a franchi très jeune , toutes les étapes de l’arcanes du pouvoir pour atteindre à la consécration suprême de

dirigeant de l’URSS.

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Audacieux, réalisant très tôt l’échec patent mais non reconnu par ses pairs du socialisme, il n’a pas tremblé à mettre en pratique dès qu’il en a eu le pouvoir des réformes d’inspiration libérale qui vont fissurer le carcan d’un régime. Résolument réformateur, il s’engage à l’extérieur vers la fin de la guerre froide et lance à l’intérieur la libéralisation économique, culturelle et politique connue sous les noms de perestroïka et de glasnost.

En 1991, lors d’un déplacement en Crimée, il échappe à une tentative de putsch orchestrée par des apparatchiks et d’anciens membres du redouté KGB. À son retour à Moscou, il se retrouve confronté à un Boris Eltsine plus fort que jamais. Les présidents de la Russie, de l’Ukraine et du Bélarus font le constat que l’Union soviétique « n’existe plus », le 8 décembre, à Minsk (Bélarus). Tout s’accélère. Le jour de Noël, Mikhaïl Gorbatchev renonce au pouvoir. Il tente un retour cinq ans plus tard, mais se fait balayer dans les urnes (0,51 %) par Boris Eltsine, premier Président de la Fédération de Russie. Le peuple ne lui pardonne pas d’avoir plongé le pays dans la débâcle économique.

Honni dans son pays, où il est considéré comme le fossoyeur de l’URSS, l’ancien président soviétique passe, aux yeux des Occidentaux, pour l’un des plus grands dirigeants du XXe siècle. Il reçoit le prix Nobel de la Paix en 1990