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18 mai 2024
Economie

Cameroun : la SRC a fait perdre à l’État 24 milliards FCFA en trois ans (Rapport)

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Cameroun : la SRC a fait perdre à l’État 24 milliards FCFA en trois ans (Rapport)

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24 milliards FCFA. C’est la somme colossale que la Commission nationale anti-corruption (Conac) accuse la Société de recouvrement des créances du Cameroun (Src) d’avoir fait perdre à l’Etat entre 2011 et 2014. Les détails sont consignés dans le « Rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2021 » fraichement dévoilée par ladite Commission.

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La Src est une société à capitaux publics à caractère financier. L’Etat en est l’unique actionnaire. Au banc des accusés dans ce nouveau scandale financier, figurent le directeur général actuel, Marie-Rose Messi en ce qui concerne l’exercice 2014 et son prédécesseur, Halilou Yerima Boubakari, pour les exercices 2011, 2012 et 2013. Le Conac les accuse de « fautes de gestion » et de « malversations financières » dans ces préjudices subis par l’Etat.

Selon EcoMatin qui offre un résumé succinct du rapport, les « fautes de gestion » du directeur général actuel ont induit une imputation de 6,8 milliards de Fcfa et des « malversations financières » portant sur 246,8 millions de Fcfa. Par « faute de gestion », le Conac, cite EcoMatin, pointe du doigt entre autres, l’« abandon de créances sur liquidations et mandat » (6,17 milliards de Fcfa) ; et l’« abandon de créances sur redevances locatives » (111,19 millions de Fcfa).

Sans oublier les « recrutements irréguliers assortis d’un coût d’opportunité » (28,21 millions) ; le « paiement des surprimes de recouvrement à certains personnels » (151,8 millions) ; la « légèreté dans la gestion des ex-employés Biao ayant créé le préjudice à l’État » (100,66 millions) ; et le « fractionnement des marchés publics » (26,9 millions).

S’agissant des « malversations financières », le Conac a relevé lors de ses investigations, une « gestion occulte d’une partie de la seconde tranche des droits sociaux », induisant comme préjudice 59,2 millions Fcfa ; une gestion occulte d’une « fraction des primes 2013 (15 millions) », l’« écart entre l’état de répartition et les ordres de paiements » (20,8 millions), les « surplus accordés indument aux personnels » (135,4 millions), énumère le web média.

Poursuites judiciaires

L’ancien Dg, Halilou Yerima Boubakari quant à lui, il lui est reproché des « fautes de gestion » d’une imputation de 19 milliards Fcfa et de « malversations financières » de 740,5 millions Fcfa. Dans la liste des fautes de gestion, on trouve la « disparition des dossiers » d’un montant de 5,5 milliards de Fcfa ; l’« abandon de créances » pour 6,17 milliards ; l’« annulation de créances » pour 5,19 milliards ; les « abandons de créances sur redevance locative » pour 111,19 millions ; l’« écart sur les données relatives au recouvrement 2012 » pour 949,45 millions ; la « préparation et présentation des budgets en déséquilibre au conseil d’administration en 2012 et 2013 », pour près de 200 millions ; l’« accroissement injustifié de la masse salariale en 2011 et 2012 » pour plus de 176 millions, rapporte EcoMatin.

Et d’ajouter que les « malversations financières », le rapport pointe l’« implication dans le réseau d’extorsion des fonds aux bénéficiaires des chèques de paiement dans le cadre de la corruption » pour un montant de 615,7 millions de Fcfa, la « rétention irrégulière d’une fraction des primes accordées par le conseil d’administration au personnel » (24,4 millions), le « laxisme dans le traitement du dossier des ex-employés de la Biao ayant créé un important préjudice à l’État du fait des impôts non prélevés » (100,7 millions).

Au regard de ces irrégularités, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a suggéré la traduction des mis en cause et leurs collaborateurs devant la justice, notamment le Tribunal criminel spécial (Tcs) qui s’occupe des affaires de détournements de deniers publics d’un montant au moins égal à 50 millions Fcfa. Mais, comme le constate EcoMatin, les rapports de la Conac sont destinés prioritairement au chef de l’Etat qui en décide.

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