La première session ordinaire du conseil économique, social et environnemental de l’année 2024 s’est refermée ce mardi 19 mars à bangui. Durant 45 jours de débat les conseillers ont examiné et donné leurs avis sur plusieurs projets de lois économiques et sociales pour le bien-être de la population. L’une des recommandations majeures est l’implémentation des crypto-monnaies sur le marché communautaire.
Cryptomonnaies en Afrique Centrale : Enfin ! La CEMAC se dote d’un socle juridique
C’est dans le strict respect de ses missions à savoir celle de conseiller les pouvoirs publics en matière économique, sociale et environnementale que le CESE vient de mettre sur la table la question de la mise en place effective des crypto-monnaies en République centrafricaine. Conscient du retard pris sur ses voisins immédiats après plusieurs années de crise militaro – politique, l’urgence est donc la mise sur pied des structures qui doivent améliorer le quotidien des centrafricains. Fort des succès diplomatiques engrangés ces dernières années notamment sur le plan sous -régional à savoir : La présidence de la conférence des chefs d’États de la CEMAC – La présidence du parlement de la sous-région – La présidence du gouvernement de la BEAC sans oublier Le retour du siège opérationnel de la CEMAC à bangui. Ces succès, de l’avis d’Alfred TAINGA POLOKO devraient servir de prétexte pour parachever la mise en place des crypto monnaies. Dans son rapport de fin des travaux, son président affirme clairement qu’il faut s’émanciper de toute forme de frayeur à l’idée de l’utilisation des crypto. La RCA qui a le mérite d’être le premier pays d’Afrique à légiférer sur le sujet traîne encore les pas.
Contrairement au Nigeria première économie d’Afrique, occupe déjà en 2024 le rang de deuxième utilisateur de crypto monnaie dans le monde. Il faut donc franchir un cap au pays du Pr Faustin Archange TOUADERA qui peut d’ailleurs s’appuyer sur le deuxième alinéa du traité révisé de la CEMAC signé à libreville le 30 janvier 2009 qui déclare je cite » la nécessité de développer ensemble toutes ressources humaines et naturelles de leurs etats membres et de mettre celles-ci au service du bien-être général de leurs peuples dans tous les domaines ».
Le constat fait sur le terrain est tout autre. Malgré ces dispositions statutaires, l’on assiste tout de même à une région économique à plusieurs vitesses dont la flagrante disparité des PIB et le maintien de la RCA au classement de pays pauvre dans le monde. Une situation qui exige donc une remodélisation de la part des six Etats de la Cemac. Le président de la CESE ALFRED TAINGA POLOKO va ouvrir la boîte de pandore en comparant les budgets annuels des six Etats de la Cemac. La RCA avec une ressource budgétaire annuelle d’environ trois cent milliards de francs de fcfa traîne encore le pas contrairement à ses voisins. Il faut de toute évidence faire bouger les lignes individuellement que collectivement. Un appel est donc fait à l’endroit du parlement de la société civile centrafricaine en faveur de l’application d’une disposition du préambule du traité révisé de la CEMAC signés par les chefs d’Etats en 2009.
Stand Up Africa Média
#RCA