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27 avril 2024
Société

Détention arbitraire : la famille Bongo interpelle l’ONU

Détention arbitraire : la famille Bongo interpelle l’ONU

Profitant de la récente visite au Gabon d’une délégation du Sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT), deux des avocats de la famille d’Ali Bongo ont déposé, jeudi 21 mars, une plainte dans le but de faire reconnaître par l’Organisation des Nations Unies (ONU) la «détention arbitraire» à laquelle seraient soumis leurs clients à Libreville depuis le coup d’État du 30 août 2023.

Publié mercredi, le compte rendu annonçant le rapport de mission de la délégation du SPT n’est pas des plus élogieux sur les conditions de détention au Gabon, et particulièrement à la prison centrale de Libreville. Surfant sur cette vague de critique, Maîtres François Zimeray et Jessica Finelle, avocats de la famille Bongo, ont déposé jeudi une plainte auprès d’experts du Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU, apprend-on du Le Parisien. Ils appellent ce groupe de travail à reconnaître la «détention arbitraire» dont seraient victimes Ali Bongo, son épouse Sylvia, ainsi que leurs trois fils, dont l’aîné Noureddin détenu à Sans-Famille depuis le 12 octobre 2023.

À en croire les deux avocats, qui ne sont toujours pas parvenus à leurs rendre visite, leurs clients, notamment l’ex-première dame et son fils aîné, seraient «victimes de tortures psychologiques et physiques». Inculpée pour détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux et faux et usage de faux, l’épouse d’Ali Bongo aurait elle-même assisté «à des sessions de tortures et actes de barbaries à l’encontre de son fils Noureddin. Elle fut elle-même victime de coups, de strangulations et de jets violents d’eau froide» et fut «forcée de signer des actes de cession de ses biens et actifs». «Le sort réservé à Monsieur Noureddin Bongo est tout particulièrement préoccupant. C’est sur lui que se concentre la soif de vengeance des nouvelles autorités de Libreville», assurent les conseils, évoquant des humiliations et des maltraitances.

Supposément basée «sur leur origine sociale, sur leur situation économique et sur des considérations politiques», la détention de la famille d’Ali Bongo «ne respecte pas les normes internationales relatives au droit à un procès équitable», soutiennent les deux avocats dont les dires ne sont pas confirmés par les diplomates français au Gabon joints en février dernier par l’AFP.

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