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25 juillet 2025
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Quand Marc Brys tente de justifier l’injustifiable

La République n’est pas un club privé

Dans une démarche aux allures de baroud d’honneur, Marc Brys, désormais ex-sélectionneur des Lions Indomptables, a cru bon d’envoyer une lettre de rupture à l’État du Cameroun, accusant ce dernier de ne pas lui avoir payé ses émoluments depuis deux mois. Une manœuvre habile sur la forme, mais contestable sur le fond.

Des accusations à géométrie variable

La première incohérence de la lettre de Marc Brys est de s’appuyer sur des retards de paiement pour justifier un départ précipité. Si les retards de paiement sont regrettables et peuvent arriver dans des contextes administratifs complexes ils ne sauraient justifier une rupture aussi brutale, surtout en pleine campagne de qualification pour la Coupe du Monde 2026 et à quelques mois de la CAN Maroc.

Mieux : aucun document officiel n’a encore confirmé publiquement que ces paiements n’auraient pas été régularisés ou en voie de l’être. Le timing de la démission laisse à penser que l’aspect financier n’est qu’un prétexte commode, voire une stratégie pour échapper à ses obligations sportives dans un contexte tendu.

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Le Ministère, garant du contrat… mais pas comptable d’état d’âme

Le contrat liant Marc Brys à l’État du Cameroun a été négocié et signé de manière transparente, en vertu des règles régissant les agents publics en mission au Cameroun. Dès lors, toute difficulté d’exécution aurait dû faire l’objet de discussions formelles ou de médiation avec les organes de tutelle. Mais Brys, préférant le clash au dialogue, a opté pour la voie de la victimisation médiatique.

Le Ministère des Sports, garant institutionnel du contrat, ne peut être sommé de réagir sous pression d’un individu, aussi compétent soit-il. Il existe des voies administratives claires pour traiter les litiges de cette nature. En court-circuitant ces procédures, Marc Brys a choisi le déni de responsabilité contractuelle.

Une tentative de passage en force

Marc Brys évoque une « résiliation fondée » et exige le paiement immédiat de la valeur résiduelle de son contrat. Cela soulève une question essentielle : le Cameroun paiera-t-il un contrat rompu par un coach qui décide seul de tourner le dos à la mission nationale ?

Dans toute rupture contractuelle, il est impératif de vérifier la réalité des faits, le contexte, les négociations et les responsabilités partagées. Si faute de l’État il y a eu, elle doit être évaluée en interne. Mais rien ne justifie une mise en scène publique, ni une exigence de paiement immédiat comme si l’État était une société privée en contentieux express.

La République ne cède pas au chantage

Ce départ précipité montre les limites de l’engagement de Marc Brys, qui a choisi de privilégier ses intérêts financiers au détriment de la mission patriotique qu’il avait acceptée. Le Ministère des Sports, dans son rôle, devra désormais faire respecter les termes du contrat et faire valoir, si nécessaire, les droits du Cameroun devant les juridictions compétentes.

Car au final, c’est l’honneur d’un État qui est en jeu. Et nul ne peut prétendre au prestige de coacher les Lions Indomptables sans assumer, jusqu’au bout, les exigences, les sacrifices et les aléas que cela implique.

 

La rédaction

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