
Yaoundé, juillet 2025 — Entre ceux qui voient dans le RDPC une machine indestructible et ceux qui dénoncent un système verrouillé, une grande partie du peuple camerounais se sent oubliée, ballottée entre admiration et exaspération.
Cette majorité silencieuse jeunes, fonctionnaires, agriculteurs, étudiants, commerçants ne cherche ni slogans ni provocations. Elle veut une chose simple : un État qui écoute, protège, construit… et qui rend compte.
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Le pouvoir est fort, mais il doit être juste
Oui, le régime en place a tenu le pays debout, dans un contexte régional où beaucoup de nations se sont effondrées.
- Le Cameroun n’a pas connu de coup d’État.
- L’État fonctionne.
- Les institutions existent, même si elles doivent être renforcées.
Mais cette force ne doit pas être un bouclier contre le changement. Elle doit devenir un levier pour moderniser, rajeunir et respirer démocratiquement.
La stabilité est une base, pas une fin en soi.
L’opposition existe, mais elle doit être crédible
- Appeler à l’unité est noble. Mais à condition de proposer un projet structuré, un programme clair, et un comportement éthique.
- L’opposition camerounaise ne peut plus se contenter de dénoncer.
- Elle doit démontrer qu’elle peut gérer, protéger et rassembler.
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Le peuple ne veut pas remplacer un système opaque par un autre sans vision.
Il veut un changement utile, pas un chaos électoral.
La convocation du corps électoral : un test pour la République

- Le silence du pouvoir sur la date exacte de l’élection présidentielle inquiète autant qu’il fascine.
- Si ce silence est stratégique, il est efficace.
- Mais s’il devient mépris, il affaiblit la confiance dans la République.
Convaincre, c’est bien. Clarifier, c’est mieux.
La convocation rapide du corps électoral serait un acte de responsabilité démocratique, et un signal d’ouverture.
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Et si on construisait une nouvelle culture politique ?
Le Cameroun mérite mieux que des guerres de tranchées entre partisans et opposants.
Il mérite une nouvelle génération politique, capable de :
- Respecter les institutions, tout en les réformant,
- Aimer son pays, sans idolâtrer un homme,
- Représenter le peuple, sans se servir de lui.
Rétablir le lien. C’est tout. Et c’est immense.
La question n’est plus de savoir qui a le pouvoir, mais pour qui ce pouvoir agit réellement.
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Le vrai défi de 2025 n’est pas dans la victoire d’un camp.
Il est dans la réconciliation entre gouvernants et gouvernés, dans la restauration de la confiance, dans la construction d’un nouveau pacte camerounais.
C’est possible. C’est urgent. Et cela commence maintenant.
Claire MENDOMO
Analyste civique & indépendante
