Méga-contrat minier RDC-Chine : Kinshasa exige 17 milliards $ d’investissements supplémentaires dans les infrastructures
La réévaluation du méga-contrat « ressources naturelles contre infrastructures » conclu avec la Chine en 2008 par l’administration de l’ancien président Joseph Kabila se poursuit. Selon le rapport de l’Inspection générale des finances, depuis 2008, le projet a déjà rapporté 10 milliards de dollars aux entreprises chinoises alors qu’elles n’ont investi que 822 millions de dollars.
« Le déséquilibre criant qui a été constaté, le bradage, la dilapidation de nos minerais constatés dans ce contrat a été également l’œuvre de fils égarés de notre pays, qui ont accompagné les entreprises chinoises dans cette œuvre macabre contre notre pays », a indiqué l’institution.
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En effet, dans le cadre du contrat « du siècle », la partie chinoise s’est engagé à investir une enveloppe de 3 milliards de dollars dans la réalisation des projets d’infrastructures, en échange d’une participation de 68 % dans la Société sino-congolaise des mines (Sicomines), une coentreprise spécialisée dans l’exploitation du cuivre et du cobalt avec la société minière publique congolaise Gécamines.
Jusqu’ici la RDC n’a obtenu que 822 millions de dollars en termes d’infrastructures contre un gain de 10 milliards de dollars pour la Chine.
L’Inspection générale des finances congolaise (IGF) réclame par conséquent un complément de 17 milliards de dollars d’investissements ainsi qu’un engagement à ce que la main-d’œuvre des projets d’infrastructures soit congolaise à 50 %.
Par ailleurs, l’IGF a invité le gouvernement de la RDC à « renégocier le contrat minier afin d’ajuster et d’équilibrer les devoirs et les avantages des deux parties et de les mettre en conformité avec la valeur de leurs contributions respectives ».