Le Tchad met définitivement fin à la présence militaire française et accueille des drones turcs
Le Tchad a marqué un tournant historique le vendredi 31 janvier en célébrant la fin de la présence militaire française sur son territoire. Cette cérémonie, présidée par le président Mahamat Idriss Déby, s’est déroulée sur l’ancienne base aérienne d’Adji-Kossé, d’où le dernier avion français avait décollé la veille.
Dans son discours, le président Déby a souligné avec force la souveraineté du Tchad, désormais pleinement recouvrée. Il a insisté sur le fait que cette souveraineté n’était pas un cadeau, mais le fruit de luttes et de sacrifices consentis par les ancêtres du pays. Cette déclaration marque une nouvelle étape dans l’histoire du Tchad, qui entend désormais affirmer son indépendance sur la scène internationale.
Maintien du dialogue avec la France
Malgré la fin de la présence militaire française, le président tchadien a tenu à rassurer sur la volonté du pays de maintenir un dialogue ouvert avec la France. Il a précisé que la fin de la dimension militaire de la relation ne signifiait pas une rupture des liens entre les deux nations.
La cérémonie a également été marquée par la présence des deux leaders de l’opposition, Albert Pahimi Padacké et Succès Masra, signe de l’unité nationale recherchée par les autorités.
Parallèlement à ce départ, le Tchad a vu l’arrivée de drones turcs sur son sol. Des techniciens et spécialistes turcs ont été déployés sur l’ancienne base française de Faya-Largeau pour mettre en œuvre ces drones, acquis par le Tchad.
La Turquie s’affirme de plus en plus comme un partenaire privilégié des armées africaines. Son approche, basée sur des offres « tout compris » (matériels militaires, financements, formations), séduit de nombreux pays, dont le Tchad. Le départ des troupes françaises et l’arrivée de drones turcs marquent une nouvelle ère pour le Tchad. Le pays, désormais libre de toute présence militaire étrangère, entend jouer un rôle majeur dans la région, notamment au Sahel.