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7 décembre 2024
Politique

Coup de Tonnerre au Sahel : Le Tchad rompt ses liens militaires avec la France

Coup de Tonnerre au Sahel : Le Tchad rompt ses liens militaires avec la France

 Le Tchad, dernier pays sahélien à abriter des forces françaises, a jeté une onde de choc dans la région en annonçant dans la soirée du jeudi 29 novembre 2024 la rupture de ses accords de coopération militaire avec la France. Cette décision, intervenue quelques heures après une visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, marque un tournant majeur dans les relations bilatérales et pourrait avoir des répercussions considérables sur la stabilité de la région.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a justifié cette rupture par la nécessité pour son pays de « renforcer son autonomie en matière de défense et de sécurité ». Cette décision intervient dans un contexte marqué par une montée en puissance des groupes jihadistes dans la région, notamment au Mali et au Burkina Faso, qui a poussé plusieurs pays à revoir leurs partenariats militaires avec la France.

Les analystes estiment que cette rupture pourrait avoir plusieurs conséquences. Tout d’abord, elle marque un affaiblissement de l’influence française dans le Sahel, une région où Paris était jusqu’à présent le principal partenaire sécuritaire de nombreux pays. Ensuite, elle pourrait encourager d’autres pays de la région à suivre l’exemple du Tchad et à revoir leurs propres accords de coopération militaire avec la France. Enfin, elle pourrait fragiliser davantage la lutte contre les groupes jihadistes, qui pourraient profiter de cette situation pour étendre leur zone d’influence.

Les raisons de cette rupture sont multiples. Outre la volonté affichée par le Tchad de renforcer son autonomie, certains observateurs évoquent également des divergences de vues entre Paris et N’Djamena sur la stratégie à adopter face à la menace jihadiste. Par ailleurs, la France est régulièrement accusée par une partie de l’opinion publique africaine d’être néocoloniale et d’intervenir militairement dans la région plus pour défendre ses propres intérêts que pour aider les pays africains à lutter contre le terrorisme.

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