Centrafrique : les avocats du député d’opposition Dominique Yandocka demandent sa libération
L’élu avait été arrêté à son domicile à l’aube du 15 décembre, il est accusé de préparer une tentative de renversement de l’ordre constitutionnel. L’opposition et la société civile avaient dénoncé une arrestation arbitraire et une intimidation.
Le parquet a justifié sa détention en dépit de l’immunité parlementaire de Dominique Yandocka par la « flagrance », avant d’ouvrir une information judiciaire.
Dans leur lettre du 8 janvier au doyen des juges d’instruction Mathieu Nana Bibi, ses avocats dénoncent une procédure pénale irrégulière.
L’arrestation et la détention d’un député jouissant de l’immunité parlementaire ne sont possibles qu’en cas de flagrant délit ou de délit de fuite après la commission des faits, rappellent-ils.
« Aucune pièce ni preuve »
Hors, selon maîtres Bruno Gbiegba et Nicolas Tiangaye, le caractère de « flagrance » n’a jamais été démontré par « aucune pièce ni preuve », et l’immunité parlementaire jamais été levée. Conclusion, pour les avocats, la détention est illégale, et le député de la 1ère circonscription du 4e arrondissement de Bangui doit être remis en liberté pendant que l’enquête se poursuit.