Afrique centrale : difficultés d’approvisionnement en carburant dans plusieurs pays, les causes probables
En Centrafrique et au Cameroun, il est difficile de s’approvisionner en carburant ces derniers jours. De longues files d’attente s’observent devant les station-services dans l’espoir de s’approvisionner. Le prix du précieux liquide ne semble plus relativement abordable.
Depuis plusieurs semaines, les rares station-services disposant encore d’essence sont prises d’assaut par les centrafricains. Le liquide indispensable pour faire tourner l’économie se fait rare. Pour s’en procurer, il faut trimer des heures pour s’en procurer. À la pompe le service est minimum.
Alors que la situation n’offre pas encore un horizon éclairci, le Cameroun entre dans la danse. Les grandes villes dont Yaoundé manquent de carburant. La rumeur annonce une augmentation de prix les jours à venir. En Centrafrique comme au Cameroun, les distributeurs invoquent la hausse des cours mondiaux du brut et les coûts importants de l’importation des hydrocarbures.
La guerre en Ukraine indexée
Depuis qu’elle a commencé, la guerre entre l’Ukraine et la Russie a eu de nombreux impacts sur l’économie mondiale. Entre autres, le prix du brut a augmenté suite aux sanctions de l’Europe contre la Russie.
Les pays africains qui pour la plupart importent le pétrole subissent de plein fouet cette hausse des prix. Certains Etats comme le Cameroun subventionnent la consommation des produits pétroliers pour éviter d’augmenter le prix à la pompe. Ce qui ampute lourdement leur budget.
Ce pays d’Afrique centrale renonce à 8 milliards de recettes douanières par mois pour éviter la hausse des prix. Mais cela ne saurait perdurer.
Lors de son message à la nation le 31 décembre dernier, le président Paul Biya a annoncé l’hypothèse d’un « réajustement des prix des produits pétroliers » pour « préserver les équilibres budgétaires et poursuivre sereinement la mise en œuvre de la politique de développement du pays ».
Cette annonce est l’une des réponses à la volonté du Fonds monétaire international (FMI) de réduire l’enveloppe des subventions de carburant accordée au pays. Le consommateur pourrait donc être amené à supporter des coûts supplémentaires.