Xénophobie en Guinée équatoriale : sale temps pour des Camerounais
Les ressortissants étrangers dépourvus d’un titre de séjour en règle ne sont désormais plus les bienvenus sur le territoire équato-guinéen.
Le gouvernement de ce pays de l’Afrique centrale a instauré depuis quelque temps une opération d’expulsion de tous les étrangers n’ayant pas leur titre de séjour à jour, sur son territoire. Une décision qui a pris effet depuis le 20 octobre dernier. Depuis le 20 octobre 2022, on assiste donc à de vagues opérations de contrôles, d’arrestations, de détentions et d’expulsions des Camerounais en situation irrégulière en Guinée-Équatoriale. Sur des images qui font le tour des réseaux sociaux, on peut voir des Camerounais malmenés par la police équato-guinéenne dans des commissariats et des centres de détention.
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Des expulsions qui subviennent quelques jours après les assurances de l’ambassadeur du Cameroun en Guinée-Équatoriale.
En effet, d’un communiqué signé le 17 octobre dernier, Désiré Jean-Claude Owono Mengue, l’ambassadeur du Cameroun en Guinée-équatoriale, invitait ses compatriotes désirant rester sur le territoire équato-guinéen à venir déposer à l’ambassade des photocopies de leurs passeports, et/ou de leurs anciennes cartes de résident au plus tard le 19 octobre 2022.
Mais, force est de constater que 24 heures plus tard la Guinée-Équatoriale reprenait avec les expulsions qui sont depuis quelques années devenues récurrentes. Des sources affirment même que certains Camerounais sont reconduits aux frontières quand bien même ayant présentés aux autorités équato-guinéennes leurs cartes de résidents.
Une fois mis au courant de la situation, le président camerounais Paul Biya a ordonné « le déblocage d’une enveloppe devant couvrir un rapatriement volontaire avec les biens ».
Les procédures y afférentes ont été lancées. Mais, en attendant la mise à disposition effective de ladite enveloppe, le consulat a organisé pour ce samedi 29 octobre 2022 une première vague de rapatriement volontaire sans biens de 15 personnes au Cameroun.
