
Yaoundé, 11 juillet 2025 — À peine quelques heures après la signature du décret convoquant officiellement le corps électoral pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, la société camerounaise réagit. Entre citoyens favorables à la stabilité et opposants déterminés à incarner l’alternance, les positions s’affichent clairement, annonçant une campagne sous haute tension.
“Que les opposants se préparent, c’est le moment de convaincre !”
Dans les rues de Douala comme sur les réseaux sociaux, de nombreux Camerounais saluent l’annonce présidentielle. Bernard N., entrepreneur dans le secteur du commerce, livre un avis mesuré mais engagé :
“Qu’on l’aime ou pas, c’est un signal démocratique fort. Les opposants ont désormais une vraie occasion de se mesurer à Paul Biya dans les urnes, et non plus seulement dans les médias ou sur les réseaux sociaux. En tant que citoyen, j’attends des programmes concrets et pas seulement des discours.”
Ce discours reflète une tendance : une partie de la jeunesse urbaine, tout en exprimant parfois une lassitude politique, préfère croire au cadre institutionnel et à l’expression par le vote plutôt qu’au désordre.
Présidentielle 2025 au Cameroun : ELECAM renforce l’accessibilité électorale par le numérique
Franklin Mbida (Opposant) : “La course est lancée, pas de boycott cette fois-ci !”
Du côté de l’opposition radicale, le ton est différent, mais tout aussi mobilisateur. Franklin Mbida, militant du Mouvement Cameroun Nouveau, a pris la parole quelques heures après l’annonce :

“Cette convocation n’est qu’une formalité institutionnelle d’un système figé depuis 40 ans. Nous, à Cameroun Nouveau, nous y voyons l’ultime baroud d’honneur d’un régime qui refuse de passer le relais au peuple.”
Et d’ajouter, dans un appel direct à ses militants :
“Nous prenons acte : la course est lancée. Nous appelons nos militants et sympathisants à se préparer sérieusement pour arracher enfin l’alternance dans les urnes. Pas de boycottage cette fois : face à Paul Biya, nous serons là, déterminés, avec un projet de rupture et d’avenir pour la jeunesse camerounaise.”
Contribution citoyenne : Parole à Clarisse M., jeune femme d’affaires et militante RDPC convaincue
Un climat électoral déjà électrique
Entre les partisans du Président Biya, qui saluent une nouvelle démonstration de maîtrise institutionnelle, et les opposants, qui y voient une dernière bataille à mener, le décor est désormais planté.
Dans les prochaines semaines, les regards se tourneront vers ELECAM, les partis politiques et surtout vers la rue camerounaise : suivra-t-elle l’appel des urnes ou restera-t-elle spectatrice ?
Le 12 octobre 2025 s’annonce déjà comme une date clé de l’histoire politique du Cameroun.
