Gabon : une nouvelle ère constitutionnelle s’ouvre
Les Gabonais ont massivement approuvé une nouvelle Constitution lors du référendum du 16 novembre dernier. Avec un score de 91,80% de voix en faveur du « oui », le texte proposé par les autorités de transition a été adopté avec une large majorité. Ce résultat, annoncé par le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault, marque un tournant majeur dans l’histoire politique du pays.
Ce référendum, organisé dans un contexte de transition politique suite au coup d’État du 30 août 2023, visait à réformer en profondeur les institutions gabonaises. Le projet de Constitution, élaboré par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), introduit de nouvelles dispositions en matière de gouvernance, de droits de l’homme et de décentralisation. Parmi les principales innovations, on peut citer la limitation du mandat présidentiel, la création d’un Sénat et le renforcement des pouvoirs du Parlement.
Le taux de participation de 53,54% témoigne d’un engagement citoyen important. Si ce chiffre est inférieur à celui de certains scrutins précédents, il reste honorable compte tenu du contexte particulier de ce référendum. Les observateurs s’accordent à dire que cette consultation populaire a permis de renouer un dialogue entre les pouvoirs publics et la société civile.
Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’impact de cette nouvelle Constitution sur la vie politique gabonaise. La mise en œuvre des réformes prévues par le texte constituera un véritable défi pour les nouvelles autorités. Les attentes sont élevées de la part de la population, qui espère une amélioration de la gouvernance, une lutte plus efficace contre la corruption et une meilleure répartition des richesses.
