« Franchement, ici à Bafoussam, on a accueilli cette annonce avec un mélange de fatigue et d’incompréhension. Personnellement, en tant que militant du MRC, je me demande : jusqu’à quand allons-nous continuer comme ça »?
Monsieur Paul Biya nous parle de sécurité, de stabilité… Mais dans la réalité, ici, les jeunes n’ont pas d’emploi, les routes sont toujours en mauvais état, et l’école publique n’avance plus. Comment peut-on parler de mission sacrée alors que les problèmes quotidiens restent les mêmes depuis des décennies ?
Pour nous, cette candidature ressemble plus à un blocage qu’à une solution. Le Cameroun a besoin d’air neuf, de nouvelles idées, de sang jeune.
Je respecte son parcours, mais il y a un moment où il faut savoir passer la main. On ne peut pas rester figé dans le passé pendant que le reste du monde avance.
Dans les quartiers de Bafoussam, les discussions sont claires : « ce n’est pas de continuité qu’on a besoin, mais de changement. C’est ça qu’on attend pour le 12 octobre. Que le peuple fasse entendre sa voix, cette fois-ci vraiment.»