Liberté de la presse dans le monde : la Centrafrique fait un bond de 3 places, les efforts du gouvernement salués
L’édition 2023 du classement mondial de la liberté de la presse est disponible. La Centrafrique a fait un bond de 3 places.
Classée à la 101ème place en 2022, la RCA se positionne à la 98ème en 2023. Le classement a été présenté par Reporters sans frontières, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébré ce 3 mai 2023. La 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) révèle des évolutions majeures et parfois radicales, liées à une instabilité politique, sociale et technologique.
Toutefois, faisant allusion à la RCA, l’organisation note que : « Dans un pays qui peine à sortir de la guerre civile, journalistes et médias continuent à être pris en étau entre les groupes armés et les autorités, dont le rapprochement avec le pouvoir russe s’est accompagné d’une propagation importante de la désinformation. », citée par Journal de Bangui.
D’après l’organisation, il apparaît que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.
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Situation générale
« Même si l’Afrique enregistre quelques hausses notables, comme celle du Botswana (65e) qui gagne 30 places, l’exercice du journalisme est globalement devenu plus difficile sur le continent où la situation est désormais qualifiée de “difficile” dans près de 40 % des pays (contre 33 % en 2022). C’est le cas notamment au Burkina Faso (58e), où des chaînes internationales ont été suspendues et des journalistes expulsés et plus généralement de la région du Sahel, qui est en train de devenir une “zone de non-information”.
Le continent a été aussi endeuillé par plusieurs assassinats de journalistes, dont celui, récemment, de Martinez Zongo au Cameroun (138e). En Érythrée (174e), la presse reste soumise à l’arbitraire absolu du président Issaias Afeworki ».
RSF souligne que « la désinformation ne cesse de prendre de l’ampleur en Afrique subsaharienne ».
Au niveau mondial, la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10, a indiqué le rapport RSF sur la liberté de la presse en 2023.
Les trois meilleurs au Classement mondial en matière de la liberté de la presse sont la Norvège qui conserve sa première place pour la 7e année consécutive ; l’Irlande (2e ; +4), avant le Danemark (3e ; -1).
Le trio de fin est composé exclusivement de pays asiatiques : le Vietnam (178e), qui a parachevé sa chasse aux reporters et aux commentateurs indépendants ; la Chine (179e ; -4), plus grande prison pour les journalistes au monde et l’une des principales puissances exportatrices de contenus de propagande ; et, sans grande surprise, la Corée du Nord (180e).