La RDC accueille les discussions stratégiques de la ZLECAf pour un commerce africain dynamique
La capitale congolaise, Kinshasa, est en cette semaine le théâtre d’un événement majeur pour l’avenir économique du continent africain. La 16ème réunion ministérielle des pays membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) s’est ouverte ce mardi 15 avril, plaçant la République démocratique du Congo (RDC) au cœur des discussions stratégiques pour une intégration africaine renforcée.
Sous la présidence du chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, cette rencontre de haut niveau rassemble les représentants des 54 États parties à l’accord historique de la ZLECAF, ainsi que les figures clés du secrétariat général de l’organisation. L’atmosphère est empreinte d’un optimisme prudent, dans un contexte marqué par une volonté continentale de donner un nouvel élan à l’intégration économique, un impératif pour la prospérité et le développement du continent.
Les échanges au sein de cette 16ème réunion ministérielle se concentrent sur des enjeux cruciaux pour la concrétisation de la ZLECAF. L’accélération de la mise en œuvre effective de la zone de libre-échange figure en tête de l’agenda, avec un accent particulier mis sur la levée des barrières tarifaires et non tarifaires qui entravent encore la fluidité des échanges commerciaux entre les nations africaines. Parallèlement, la promotion des chaînes de valeur régionales est considérée comme un levier essentiel pour stimuler l’industrialisation et la diversification des économies africaines.
Dans son discours inaugural, le président Félix Tshisekedi a adressé un appel vibrant à l’unité et à la collaboration entre les dirigeants africains. Soulignant le potentiel transformateur de la ZLECAF, il a insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts et les ressources de chaque nation pour convertir les ambitions continentales en réalités tangibles pour les populations. « C’est en mutualisant nos efforts et nos ressources que nous pourrons transformer nos ambitions continentales en réalités tangibles pour nos peuples », a-t-il déclaré avec conviction.
Affirmant l’engagement de la RDC en faveur de l’intégration régionale, le président Tshisekedi a également formulé une proposition audacieuse : faire de Kinshasa un futur siège pour des institutions clés de la ZLECAF. Cette initiative vise à positionner la RDC comme un « carrefour naturel de l’intégration économique africaine », tirant parti de sa position géographique stratégique et de son rôle croissant sur la scène continentale.
Le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, a abondé dans ce sens, réaffirmant la détermination de la RDC à se préparer activement à son intégration effective au sein des marchés africains. Il a mis en lumière les efforts entrepris par le gouvernement congolais à travers des plans ambitieux d’industrialisation, de transformation agricole et d’amélioration des infrastructures, des piliers essentiels pour tirer pleinement parti des opportunités offertes par la ZLECAF.
Pour rappel, la ZLECAF, fruit d’une vision panafricaine adoptée par les chefs d’État de l’Union africaine (UA) en 2012, est officiellement entrée en vigueur le 30 mai 2019. Les échanges commerciaux sous l’égide de cet accord historique ont débuté le 1er janvier 2021. Considérée comme l’un des projets phares de l’Agenda 2063 de l’UA, la ZLECAF ambitionne de créer un marché unique pour les biens et les services, un espace économique colossal regroupant potentiellement 1,3 milliard de consommateurs.
La tenue de cette 16ème réunion ministérielle à Kinshasa témoigne de la dynamique renouvelée autour de la ZLECAF et de la volonté des États membres de surmonter les défis persistants pour libérer pleinement son potentiel. Les jours à venir seront cruciaux pour définir les prochaines étapes et les stratégies concrètes qui permettront de faire de l’intégration économique africaine une réalité palpable et bénéfique pour tous les citoyens du continent. Les yeux de l’Afrique sont tournés vers Kinshasa, dans l’espoir de voir émerger des décisions fortes et un engagement renouvelé en faveur d’un avenir économique africain plus intégré et prospère.
