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23 novembre 2024
Société

Import substitution : le Cameroun dans la logique de promouvoir les boissons locales au détriment des importations

Import substitution : le Cameroun dans la logique de promouvoir les boissons locales au détriment des importations

Le Cameroun en 2023, va frapper les produits importés au profit de ceux locaux. Le projet de loi de finances 2023 va dans ce sens. Jusqu’à 30% de taxe sera appliqué aux boissons, renseigne « Investir au Cameroun ». Dans le viseur du gouvernement, bières de malt, vins de raisins, vermouths, boissons fermentées et autres mélanges de boissons fermentées ou non, eaux minérales, boissons gazeuses et bière sans alcool.

Par conséquent, leur prix devrait imploser, « ce qui va réduire leur compétitivité face aux produits locaux et notamment aux bières alcoolisées sur qui s’applique un droit d’accise d’un taux de 5,5% depuis 2020. Une décision qui avait conduit les sociétés brassicoles locales à solliciter et obtenir du gouvernement une augmentation de prix de 50Fcfa par bouteille », rappelle la plateforme média.

Cette mesure ne surprend pas.

Pour 2023, le gouvernement avait clairement annoncé, qu’il axe sa stratégie de croissance sur la politique d’import substitution. Selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, elle consiste, dans la théorie du développement, à « l’assimilation du processus industrialisation dans les pays en voie de développement à la substitution, progressive des produits de l’industrie locale aux biens importés ».

Autrement, il s’agit de réduire les importations du pays et booster ses exportations. Au Cameroun, « elle intervient… dans un contexte où les producteurs locaux demandent une hausse des prix », indique Investir au Cameroun. La plateforme cite une lettre adressée en date du 11 mai 2022 adressée au ministre du Commerce (Mincommerce), par le président national du Syndicat national des débits de boissons et bars du Cameroun (Syndebarcam), Hervé Nana.

Celui-ci lui annonce une hausse des prix (variant entre 100 et 500Fcfa selon le type de boisson) à compter du 1er juin 2022. Une demande non approuvée par le ministère, malgré le soutien du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), rappelle le web média.

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