Hausse des cours du brut : les recommandations du FMI au Cameroun
La hausse des cours du brut sur le marché international a obligé le Cameroun à débourser 700 milliards pour subventionner les prix à la pompe. Le FMI, selon EcoMatin, estime que la subvention de l’État freine l’investissement public.
«L’impact de la hausse des prix internationaux du pétrole sur le budget est mitigé, car l’augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants visant à maintenir inchangés les prix de détail administrés des carburants. L’augmentation du coût des subventions est donc compensée par la réduction d’autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d’investissement».
Le FMI, dont une équipe a séjourné au Cameroun en juin 2022 dans le cadre de la seconde revue des accords au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit, fait alors plusieurs propositions au gouvernement.
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«Les services du FMI soulignent par ailleurs que le niveau actuel des subventions aux combustibles n’est pas viable et conseillent aux autorités d’augmenter progressivement les prix à la pompe à partir de l’année prochaine (2023)», écrit EcoMatin.
Au total, l’institution soumet au gouvernement 5 hypothèses de structuration des prix des carburants à la pompe afin de lui permettre d’opérer un choix éclairé.
L’une d’elle consiste pour l’Exécutif Camerounais d’opter pour une augmentation de moindre importance. «Soit un ajustement haussier équivalent à 21% qui serait conforme au seuil de rentabilité de la contribution nette des produits pétroliers au budget», explique EcoMatin.
Ainsi, les prix à la pompe reviendraient à 764, 697 et 424 francs CFA le litre pour l’essence super, le diesel et le kérosène respectivement. «Dans ce scénario, les subventions diminuent à 476 milliards de francs CFA, un montant qui demeure élevé, à 1,7 % du PIB, mais inférieur au coût de 712 milliards de francs CFA dans le scénario [aucun changement]. Une augmentation des prix inférieure à 21 % entraînerait une contribution nette au budget négative, étant donné les subventions aux carburants plus élevées qui en découleraient», décrit le FMI, «qui conseille d’ailleurs fortement cette option au Cameroun», souligne le média.
Par conséquent, si le gouvernement valide la proportion de hausse suggérée par l’institution, les prix passeront de 630 F à 764 F pour le Super, de 575 F à 697 F pour le Gasoil et de 350 F à 424 FCFA pour le pétrole lampant.