Guinée équatoriale : le gouvernement durcit le ton avec Atlas Petroleum pour le renouvellement des licences pétrolières
La Guinée équatoriale a placé la barre haut pour le renouvellement des licences d’Atlas Petroleum, la compagnie pétrolière nigériane du magnat Arthur Eze. Lors d’une rencontre le 17 mars 2025 à Malabo, le vice-président Obiang Nguema Mangue a clairement énoncé les nouvelles exigences du gouvernement pour la reconduction des contrats, expirés fin 2024, sur quatre blocs pétroliers offshore.
Des conditions plus strictes pour un partenariat renouvelé
Les autorités équato-guinéennes ont exprimé des attentes fortes, exigeant une revalorisation significative des redevances versées à l’État pour l’exploitation pétrolière. Elles souhaitent également un engagement communautaire renforcé de la part d’Atlas Petroleum, qui devra accroître sa contribution aux projets de développement local. L’implantation d’une filiale locale en Guinée équatoriale est désormais une condition sine qua non pour le renouvellement du partenariat. Enfin, le gouvernement insiste sur des investissements durables, exigeant des initiatives concrètes en faveur du développement environnemental.
« Notre gouvernement valorise l’investissement étranger, mais exige également un plus grand engagement en faveur du développement social et environnemental », a déclaré le vice-président sur ses réseaux sociaux, soulignant l’importance d’une « plus grande stabilité et transparence » des opérations.
Enjeux économiques et stratégiques
Ces négociations interviennent à un moment crucial pour la Guinée équatoriale, qui cherche à relancer son secteur pétrolier et gazier, pilier de son économie, actuellement en récession. Le pays a récemment lancé une nouvelle campagne d’octroi de licences pour 26 blocs d’exploration et d’évaluation, témoignant de sa volonté d’attirer de nouveaux investissements.
Les discussions ont également porté sur les partenariats stratégiques d’Atlas Petroleum avec des géants tels que Chevron et ConocoPhillips, qui jouent un rôle majeur dans l’exploitation des champs d’Aseng (bloc I) et d’Alen (bloc O).
Malgré ces exigences renforcées, le vice-président a salué l’intérêt d’Atlas Petroleum à « investir davantage en Guinée Équatoriale », y voyant un signe de confiance dans le climat des affaires du pays.
