Gabon : Près de 300 millions de FCFA détournés en 2022 à la CNSS
Selon les informations rapportées par les médiaux locaux, sur le dernier semestre de 2022, les détournements de fonds à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont avoisiné les 300 millions de francs CFA, en plus des pertes liées au dysfonctionnement du logiciel de paie ayant longtemps permis aux agents de percevoir deux fois leur salaire au moment des congés.
Ayant bénéficié fin juin dernier de six mois supplémentaires à son poste, l’administrateur provisoire de la CNSS doit sans doute son maintien aux importantes économies qu’il a permis à la structure de réaliser. Dans un entretien au quotidien l’Union paru lundi 24 juillet, Christophe Eyi assure que 4,7 milliards de francs CFA d’économies ont été réalisées sur la masse salariale au terme des 12 premiers mois de l’administration provisoire. Il en veut pour preuve que, pour le seul mois de juin 2022, 180 millions de francs CFA d’économies ont été réalisées de façon globale.
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Pour autant, le patron par intérim ne nie pas que des vols massifs ont été enregistrés au sein de la boîte, y compris après sa nomination intervenue le 7 juin 2022. «Sur les deux derniers trimestres de 2022, le montant des vols à la caisse et des détournements des fonds des prestations avoisine les 300 millions de francs CFA», fait-il savoir, indiquant que ce montant ne prend pas en compte les sorties d’argent indues liées à «un important dysfonctionnement du logiciel de paie qui a permis pendant plusieurs années à tous les collaborateurs de percevoir l’équivalent de deux mois de salaire non justifiés lors des départs en congés».
Et si l’administration provisoire affirme que tout est plus ou moins rentré dans l’ordre, ses efforts ont permis à la CNSS d’engranger plus de 3 milliards de francs CFA, grâce notamment à la campagne de recouvrement et d’abattement. Au premier semestre 2023, la Caisse a également réalisé des économies d’environ 249 millions de francs CFA après qu’elle a décidé d’interrompre les paiements sur les comptes des personnes prises en charge dont des preuves de vie n’ont pas été fournies
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