
Faure Gnassingbé désigné médiateur de l’UA dans le conflit RDC-Rwanda
L’Union africaine (UA) a désigné le président togolais, Faure Gnassingbé, comme nouveau médiateur dans le conflit persistant entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette nomination intervient après le retrait de l’ancien médiateur, le président angolais João Lourenço, qui a échoué à instaurer un dialogue durable entre les parties.
La décision, entérinée par l’Assemblée des chefs d’État de l’UA, place M. Gnassingbé au cœur d’une mission diplomatique complexe et sensible. Il devra s’efforcer de désamorcer les tensions et de faciliter une résolution pacifique dans une région déchirée par des décennies de violence.
Contexte des tensions et défis de la médiation
Le conflit entre la RDC et le Rwanda est marqué par des accusations mutuelles de soutien à des groupes armés opérant dans l’est de la RDC. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion active dans la région du Nord-Kivu, tandis que Kigali rejette ces accusations et accuse la RDC de collaborer avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

La tâche de M. Gnassingbé s’annonce ardue, d’autant plus qu’il devra composer avec les multiples initiatives de médiation en cours. Récemment, des pourparlers ont eu lieu à Doha, au Qatar, entre le gouvernement congolais et des représentants du M23, suscitant des réactions mitigées à Goma, la capitale du Nord-Kivu. Parallèlement, le processus de Nairobi, une autre initiative régionale, reste actif.
Enjeux et perspectives
La désignation de Faure Gnassingbé intervient à un moment critique, alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC demeure précaire. Sa capacité à coordonner les différentes initiatives de médiation et à gagner la confiance des parties en conflit sera déterminante pour l’avenir de la région.
Les observateurs soulignent l’importance d’une approche inclusive et coordonnée, impliquant tous les acteurs régionaux et internationaux, afin de parvenir à une solution durable. La priorité reste la cessation des hostilités, le désarmement des groupes armés et le retour à la stabilité dans une région qui a trop longtemps souffert des conséquences de la guerre.
