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20 mai 2024
Cryptomonnaie

Crypto monnaie : Le FMI en flagrante ingérence dans les affaires des pays de la Cemac

Crypto monnaie : Le FMI en flagrante ingérence dans les affaires des pays de la CEMAC

Le « Sango » nom de la crypto monnaie de la République centrafricaine (RCA) ne plaît pas au Fonds monétaire international (FMI). À l’issue de son conseil d’administration tenu à Washington le 20 décembre 2022, l’institution monétaire encourage les six pays membres de la Cemac « à stopper la cryptomonnaie lancée en 2022 par la RCA », écrit le média camerounais EcoMatin.

En effet, le FMI estime, à propos des monnaies numériques, qu’il y a dichotomie entre la législation du pays de Touadera et la convention de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

« Les administrateurs encouragent les autorités nationales et régionales de la CEMAC à régler de manière coopérative l’incohérence entre la législation de la République centrafricaine sur les cryptomonnaies et la Convention de la Cemac », lit-on dans le communiqué final du conseil d’administration du 20 décembre 2022.

On comprend, à la lecture du document, que le FMI prêche pour la monnaie coloniale du FCFA. Monnaie que le Sango, si on le laisse aboutir, mettrait davantage en mal; en ce sens qu’il pourrait faire des émules ailleurs dans la Cemac voire au-delà.

Telle est, quand même, l’impression qui étreint lorsqu’on lit que les administrateurs du FMI « (Ils) incitent fortement les autorités régionales à renforcer la coordination afin d’améliorer la capacité de réglementation des actifs numériques, dans le but de préserver la monnaie unique, de gérer les risques et de protéger les consommateurs, tout en permettant les innovations légitimes ».

De plus, comme le relève justement EcoMatin, cette position du FMI appelle à un recul. Elle va à l’encontre du nouveau règlement régissant le marché financier commun au pays de la sous-région entré en vigueur le 1er août 2022 et qui intègre désormais les notions d’« actifs numériques » et de « jetons numériques ».

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On se rappelle que le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) présidé par le Centrafricain Hervé Ndoba, considère désormais que « la prestation de services sur actifs numériques », est une activité du marché financier de la sous-région (article 160).
Cette prestation, selon le nouveau texte, est le fait de proposer un ou plusieurs des services ou opérations ci-après : « conservation d’activités numériques pour le compte d’un tiers ; achat d’actifs numériques contre une monnaie ayant cours légal ou contre d’autres actifs numériques ; exploitation d’une plateforme de négociation d’actifs numériques ; autres services sur actifs numériques tels que la réception et la transmission d’ordres pour le compte de tiers, la gestion de portefeuille pour le compte de tiers, le conseil, le placement », énumère EcoMatin.

C’est donc en toute légalité vis-à-vis des textes de la Cemac que la Centrafrique, à travers la loi du 22 avril 2022 régissant la cryptomonnaie a adopté le « Sango » comme monnaie numérique aux côtés du FCFA, devenant ainsi le deuxième État à légaliser le Bitcoin après le Salvador.

Même si cela a poussé la Commission bancaire des Etats de l’Afrique centrale (Cobac) à mettre les opérations en cryptomonnaies de la RCA sous surveillance. «Mais avec l’extension du périmètre de régulation de la Cosumaf sur les crypto-actifs, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour ce pays et la sous-région en générale», écrit avec optimisme le média EcoMatin.

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