Crise dans l’Est de la RDC : Les ministres des Affaires étrangères de la RDC, du Rwanda et de l’Angola se penchent sur un nouveau plan de paix
Une nouvelle session de négociations s’est ouvert ce jour à Luanda afin de tenter de mettre fin à la crise qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo. Les ministres des Affaires étrangères des trois pays impliqués – la RDC, le Rwanda et l’Angola – sont réunis pour examiner un plan de paix harmonisé, fruit de plusieurs mois de discussions.
Ce plan, dont les contours restent encore flous, prévoit notamment la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et le retrait des forces rwandaises du territoire congolais. Ces deux points ont été au cœur des divergences entre Kinshasa et Kigali lors des précédentes négociations.
L’une des principales difficultés réside dans la synchronisation de ces deux opérations. La RDC demande un retrait immédiat des forces rwandaises, tandis que le Rwanda conditionne ce retrait à certaines garanties de sécurité.
Un contexte marqué par les tensions
Les tensions entre la RDC et le Rwanda ont considérablement augmenté ces derniers mois, alimentant les violences dans l’Est du pays. Les accusations mutuelles d’agression et d’appui à des groupes armés ont compliqué la recherche d’une solution pacifique.
Pour tenter de faire la lumière sur ces accusations, un mécanisme de vérification ad-hoc renforcé (MVA-R) a été mis en place. Les chefs de la diplomatie des trois pays s’étaient rendus à Goma le 5 novembre dernier pour lancer officiellement ce mécanisme.
Le rôle de la Monusco
Par ailleurs, la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a signé un protocole d’accord de soutien avec le ministère angolais des Affaires étrangères. La cheffe de la mission onusienne a appelé toutes les parties à faire preuve de bonne foi et à œuvrer pour une paix durable dans la région.