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18 juillet 2025
Politique

Centrafrique : Des nominations gouvernementales et un désarmement en cours, signes concrets de l’accord de paix

Centrafrique : Des nominations gouvernementales et un désarmement en cours, signes concrets de l’accord de paix

L’accord de paix signé le 19 avril dernier à N’Djamena entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés de l’UPC (Unité pour la paix en Centrafrique) et des 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) commence à produire des résultats tangibles. Après la dissolution officielle des deux groupes armés le jeudi 10 juillet à Bangui, le gouvernement a procédé à des nominations importantes, tout en poursuivant le programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). Ces efforts bénéficient du soutien technique, logistique et financier de la Minusca, avec l’accompagnement du Tchad, principal facilitateur de cet accord.

Des ex-rebelles au sein du gouvernement

La mise en œuvre de cet accord se manifeste d’abord par l’intégration de deux représentants de l’UPC et des 3R au sein de l’exécutif. Ils ont été nommés ministres conseillers, l’un au département de l’Élevage et du commerce, l’autre chargé de l’évaluation des accords de N’Djamena et du suivi de la feuille de route de Luanda. Ces nominations, loin d’être anecdotiques, visent à symboliser l’inclusion et à renforcer la confiance dans le processus de paix.

Le désarmement progresse sur le terrain

Sur le terrain, les opérations de désarmement se déroulent progressivement. Dans le village de Maloum, situé à 55 kilomètres de Bambari, dans la région de la Ouaka, une centaine d’éléments de l’UPC ont déjà rendu leurs armes. « Parmi les armes récupérées, il y avait entre autres des lance-roquettes, des mitrailleuses DKM et des kalachnikovs », a précisé un cadre de l’UPC, soulignant l’importance de ces saisies.

Conformément au calendrier du DDR, le désarmement des éléments du groupe 3R doit débuter ce mercredi 16 juillet. Une fois cette phase achevée, les ex-combattants entameront un processus de réinsertion dans la vie civile, accompagné de programmes de réconciliation. « Celui qui veut devenir militaire, commerçant ou cultivateur, la porte est ouverte », a affirmé le général Henri Wanzet Linguissara, ministre conseiller du chef de l’État en matière de sécurité, insistant sur les opportunités offertes pour une nouvelle vie.

Ces avancées concrètes témoignent de la volonté des différentes parties de concrétiser l’accord de paix et d’œuvrer pour une stabilité durable en Centrafrique. La participation des anciens belligérants au gouvernement et la progression du désarmement sont des signaux encourageants pour l’avenir du pays.

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