Superpétrolier du Nigeria : au-delà de la Guinée équatoriale, le casse-tête de la piraterie maritime
Le Nigeria entre enfin en possession de son superpétrolier. L’appareil et les 25 membres à son bord ont été arraisonnés en août par la Guinée équatoriale. La bonne nouvelle de la rétrocession a été annoncée lundi par le vice-président Teodoro Nguema Obiang.
« En ma qualité de chargé de la Défense et de la Sécurité, j’ai autorisé la remise du bateau ‘Heroic Idun’ au gouvernement du Nigeria », a-t-il écrit sur Twitter.
L’incident de l’arrestation du superpétrolier remonte au 8 août dernier. Soupçonné de participer au trafic illégal, le superpétrolier nigérian d’une capacité de trois millions de barils n’a pas obéi à l’ordre des gardes côtes et s’était enfuit au large de Port Harcourt.
« Le « Mt Heroic Idun » avait ensuite lancé une « fausse alerte » d’acte de piraterie à bord pour « justifier » sa fuite, avant d’être arrêté le 12 août au large de la Guinée équatoriale et retenu près de trois mois au port de Luba, à 45 km au sud de Malabo », raconte Voa Afrique.
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Grande menace
La situation a même été portée sur la table du procureur général de Guinée-équatoriale. Anatalio Nzang Nguema va confirmer l’arrestation pour ‘’navigation dans les eaux marines de Guinée équatoriale sans autorisation et sans drapeau pour identifier le pays du bateau ». Sur les 25 membres de l’équipage, 16 sont Indiens, 7 Sri Lankais, un Polonais et un Philippin.
L’arraisonnement de cet appareil nigérian, survient alors que l’Onu est vent debout contre les actes de piraterie et les vols à main armée en mer, notamment les assassinats, enlèvements et prises d’otages commis dans le golfe de Guinée. Par la résolution 2634 (2022) adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil a condamné énergiquement ces actes.
La piraterie maritime fait perdre 2 milliards Usd par an aux pays du golfe de Guinée. De plus, elle constitue une menace pour la stabilité économique et politique de cette région, selon le Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebodé, coordonnateur du Centre de recherches et d’études politiques et géostratégiques de l’université de Yaoundé II-Soa au Cameroun. Elle « a déjà entraîné une forte diminution de la fréquentation des ports de la zone », ajoute l’universitaire camerounais.