Cameroun : Le transport aérien accueille Zejet, une nouvelle compagnie
Une nouvelle compagnie perce le ciel camerounais. Zejet, ainsi qu’elle est dénommée, a obtenu mercredi 12 octobre son agrément délivré par l’Autorité aéronautique (Ccaa) du pays. Cette autorisation vient à point nommé pour combler le vide créé par le départ d’une autre compagnie, en l’occurrence Air Sénégal.
À compter du 30 octobre prochain, cette dernière a décidé de ne plus desservir le Cameroun, notamment à partir de l’axe Cotonou-Douala-Libreville. Décision « justifiée par les faibles performances financières sur cette ligne triangulaire depuis le lancement en mars 2021 ».
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La compagnie Zejet, à en croire « Investir au Cameroun », détient la licence d’exploitation aérienne numéro 000150. Elle devrait opérer sur tous les segments du transport aérien, à savoir le transport régulier ou à la demande des passagers, le fret et la messagerie, précise le web média.
Les termes de l’agrément dévoilé par l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), Zejet est également autorisé à effectuer aussi des vols internationaux et domestiques. Cela inquiète le web média. Et pour cause, il y voit une menace pour Camair Co, « le transporteur aérien public, qui est en proie à des difficultés financières depuis le lancement de ses activités en 2011 », justifie-t-il.
Ce « potentiel concurrent » qu’est Zejet pourrait donc surfer sur les difficultés financières et opérationnelles qu’affronte actuellement Camair Co qui « s’est recentrée sur les vols domestiques depuis la reprise de ses activités en octobre 2020, après 8 mois de suspension d’activités. Cette période de passage à vide avait été elle-même précédée de plusieurs échecs sur les lignes internationales », note ‘’Investir au Cameroun’’.
Camair Co a transporté environ 343 000 passagers au cours de l’année 2018, dont 104 000 sur les lignes du septentrion, soit plus de 30% du volume global de passagers transportés sur l’ensemble de l’année. Sur la foi de ces chiffres, emprunter le ciel est assez entré dans les habitudes des populations camerounaises. Cela s’explique par « la dégradation de plus en plus avancée de la route entre Ngaoundéré et Garoua, la seule qui ouvre sur Maroua, la capitale régionale de l’Extrême-Nord, couplée à la réduction des wagons dans le train desservant les régions septentrionales du pays, au lendemain de la catastrophe ferroviaire d’Eséka ; l’avion est rentré dans les habitudes de nombreux habitants des régions septentrionales du Cameroun ».
