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12 juillet 2025
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Centrafrique : Le gouvernement maintient le cap sur le calendrier électoral

Centrafrique : Le gouvernement maintient le cap sur le calendrier électoral 

La question de la tenue des élections municipales, législatives et présidentielle prévues d’ici la fin de l’année alimente vivement le débat public en République Centrafricaine. Alors que le mandat du Président Faustin-Archange Touadéra arrive à son terme cette année, la tenue des scrutins présidentiel et législatifs est cruciale pour éviter un vide constitutionnel. Parallèlement, les élections municipales et régionales, dont la dernière édition remonte à près de 40 ans, sont également attendues avec impatience, leur tenue étant prévue dès le mois prochain.

Face aux inquiétudes grandissantes quant à la faisabilité de ce calendrier serré, le gouvernement centrafricain se veut rassurant. Il affirme que des efforts sont déployés pour garantir le respect des échéances électorales.

Cependant, cette assurance gouvernementale ne suffit pas à apaiser toutes les voix. Certains acteurs de la société civile et l’opposition, regroupés au sein du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), continuent de pointer du doigt des dysfonctionnements persistants dans le processus électoral. Ces forces vives de la nation expriment de sérieuses réserves quant à la tenue effective des municipales en août, ainsi que des législatives et de la présidentielle en décembre.

Martin Ziguélé, porte-parole du BRDC, n’a pas mâché ses mots : « Les élections générales n’auront jamais lieu à bonne date, mettant en cause, l’incapacité notoire de l’Autorité Nationale des Élections à organiser des élections démocratiques et transparentes. Ces carences techniques et financières persistantes font poser de sérieuses hypothèses sur la qualité et l’intégrité du fichier électoral en préparation et un audit s’avérera nécessaire pour garantir la fiabilité le moment venu. L’ensemble de la communauté internationale impliquée dans le processus pense la même chose. » Des accusations lourdes qui soulignent un profond manque de confiance dans la préparation actuelle des scrutins.

De son côté, le gouvernement maintient une position ferme et défend avec assurance le calendrier initial. Maxime Balalou, porte-parole du gouvernement, a clarifié la position exécutive : « Du point de vue constitutionnel, le gouvernement peut organiser les élections locales à tout moment au cas où on n’y arrive pas. Aucun problème ne se pose. On peut bien repousser. Mais les élections générales, on ne peut pas repousser, c’est constitutionnel. Ces élections auront lieu à bonne date. Ça doit être clair. » Une déclaration qui tente de distinguer la flexibilité concernant les élections locales de l’impératif constitutionnel des élections générales.

Pour l’heure, l’Autorité Nationale des Élections (ANE), acteur central du processus, n’a pas encore réagi publiquement aux différentes déclarations. Par ailleurs, la date exacte du 31 août pour les élections municipales n’a pas encore été officiellement confirmée, ajoutant à l’incertitude qui plane sur le calendrier électoral centrafricain. La pression monte à mesure que les échéances approchent, et tous les regards sont tournés vers les prochaines annonces de l’ANE et du gouvernement.

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