Faure Gnassingbé entame sa mission de médiateur de l’UA dans le Conflit RDC-Rwanda
Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, est attendu ce mercredi dans la capitale congolaise pour une visite officielle, un déplacement qui revêt une importance capitale dans le contexte des tensions persistantes entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.
Cette visite intervient dans la foulée de sa désignation en tant que médiateur de l’Union africaine (UA) pour le différend opposant les deux nations, un conflit exacerbé par l’insécurité chronique qui sévit dans la province du Nord-Kivu. M. Gnassingbé succède ainsi à cette fonction éminente au président angolais, João Lourenço, qui assumait cette responsabilité depuis l’année 2022.
Consécutivement à cette mutation à la tête de la médiation, le président Lourenço a promulgué un décret actant la cessation des fonctions du brigadier Daniel Raimundo Savihemba, commandant du mécanisme ad hoc de vérification institué pour la pacification de l’Est de la RDC. Cette structure avait été mise en place dans le cadre du processus de Luanda, une initiative régionale visant à apaiser les tensions.
À l’heure actuelle, l’Union africaine n’a pas encore explicitement défini les contours précis du mandat conféré au nouveau médiateur. Cette incertitude plane alors que les précédentes tentatives diplomatiques n’ont pas permis d’enregistrer d’avancées substantielles dans la résolution de cette crise complexe.
Les analystes régionaux soulignent l’acuité de cette mission diplomatique, perçue comme un impératif pour prévenir une dangereuse escalade du conflit, dont les répercussions humanitaires et sécuritaires pourraient déstabiliser l’ensemble de la région des Grands Lacs. La capacité du président Gnassingbé à instaurer un climat de confiance mutuelle et à encourager un dialogue constructif entre les protagonistes sera un facteur déterminant pour le succès de sa délicate entreprise.
La visite imminente du président togolais à Kinshasa est donc scrutée avec une attention particulière par la communauté internationale, qui nourrit l’espoir de voir émerger des perspectives tangibles de règlement pacifique de ce différend persistant.
