22 décembre 2024
Société

Centrafrique : récemment expulsé de la France, le chef d’un groupe rebelle appréhendé par les autorités centrafricaines

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Centrafrique : récemment expulsé de la France, le chef d’un groupe rebelle appréhendé par les autorités centrafricaines

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Expulsé de France le 20 septembre dernier, Nourd Gregaza, leader du Parti du rassemblement de la nation centrafricaine (PRNC), a été immédiatement arrêté à son arrivée à Bangui. Cet ancien détenu français, qui avait purgé une longue peine de prison pour meurtre, venait de quitter la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré.

Gregaza, figure de proue du PRNC, un groupe rebelle actif dans le nord de la Centrafrique, n’avait jusqu’alors pas fait l’objet de poursuites dans son pays d’origine. Pourtant, dès sa descente d’avion, il a été conduit au camp de Roux. Les autorités centrafricaines n’ont pas encore dévoilé les charges retenues contre lui, mais une présentation rapide devant la justice est prévue.

Le PRNC, né en 2019 d’une scission au sein du FPRC, a vu ses capacités considérablement réduites ces derniers mois. Le groupe a été la cible de nombreuses attaques, notamment de la part de mercenaires russes du groupe Wagner. Ces derniers ont notamment assassiné Mohamed Ali, dit « B13 », le chef d’état-major du PRNC, en février dernier.

L’arrestation de Gregaza a suscité de vives réactions. Sa famille, qui dénonce un arrangement politique entre la France et la Centrafrique, avait demandé son placement en résidence surveillée. De son côté, l’avocat de Gregaza avait sollicité un asile dans un pays tiers. Pour autant, les autorités françaises ont maintenu leur décision d’expulsion, arguant que l’intéressé avait épuisé tous les recours possibles.

Les hommes de Gregaza n’ont pas tardé à réagir à l’arrestation de leur leader. Dans la nuit qui a suivi, ils auraient lancé une attaque contre une localité de la Vakaga, dans le nord-est du pays, tuant au moins un militaire centrafricain. Cette action est perçue comme une réponse à l’arrestation de leur chef et pourrait marquer le début d’une nouvelle escalade de la violence dans la région.

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