Centrafrique : le commerce transfrontalier de charbon et de bois, un combat permanent du gouvernement
Au cœur de l’Afrique, la République centrafricaine (RCA) combat une crise silencieuse mais dévastatrice. La déforestation galopante, alimentée par un commerce transfrontalier de charbon et de bois, sape les fondations écologiques et économiques de sa nation.
Cet article plonge dans les méandres de ce commerce, révélant les impacts sur les communautés locales et la complicité de l’État sous l’emprise du groupe Wagner.
Les routes poussiéreuses qui serpentent de la RCA au Cameroun sont témoins d’un trafic incessant. Les transporteurs routiers, revenant souvent de livraisons, ne repartent pas à vide. Leur retour est chargé de charbon et de bois, acquis à des prix dérisoires pour être vendus à des marges exorbitantes. Cette économie de la destruction, bien que lucrative pour quelques-uns, coûte cher à la RCA, drainant ses ressources naturelles et déstabilisant son économie.
Les protagonistes de cette ombre commerciale ne sont pas simplement des transporteurs anonymes mais des réseaux organisés, exploitant les failles de régulation et de surveillance. Leurs actions, bien que dissimulées, laissent derrière elles des terres brûlées, une perte dramatique de biodiversité et une dégradation environnementale irréversible.
Voix silencieuses : la communauté et la crise
Les premières victimes de cette crise sont les communautés centrafricaine. Les récits oubliés des habitants peignent un tableau sombre de la réalité vécue au quotidien. La disparition des forêts n’est pas seulement une perte écologique mais aussi une érosion de leur culture, de leur sécurité et de leur avenir.
La jeunesse de la RCA, confrontée à un avenir incertain et à un manque d’opportunités, se retrouve souvent sans autre choix que de participer à cette coupe illégale. Cette situation tragique souligne non seulement leur désespoir mais aussi le cycle destructeur de la pauvreté et de l’exploitation.
Heureusement, malgré l’adversité, des lueurs d’espoir persistent. Des initiatives communautaires visant à combattre la déforestation et à promouvoir des alternatives durables commencent à émerger. Ces efforts, bien que modestes, sont des étincelles de résilience et de détermination.
Sous l’ombre de Wagner : un État sous influence
Au-delà des acteurs économiques, le rôle du gouvernement et de ses influences externes ne peut être ignoré. L’État centrafricain est sous l’influence directe du groupe Wagner, ce qui soulève des questions troublantes sur sa capacité à protéger ses ressources et ses citoyens. Cette mainmise sur le pouvoir entrave toute tentative de régulation et de contrôle efficaces, laissant le commerce illégal de charbon et de bois prospérer.