Coup d’État : la CEEAC maintient la suspension du Gabon
La communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a annoncé vendredi maintenir la suspension du Gabon, une sanction prononcée à la suite du renversement du président Ali Bongo Ondimba par des militaires en août dernier.
La CEEAC, qui a reconnu le « caractère paisible et inclusif » de la transition gabonaise, « a décidé de maintenir la décision de suspendre la participation du Gabon aux activités de la Communauté jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel », a-t-elle dit dans un communiqué, à l’issue d’un sommet à Djibloho, en Guinée équatoriale.
Etaient représentés au sommet: Guinée équatoriale, Angola, Burundi, Centrafrique, Congo, Sao Tomé-et-Principe, Tchad, Cameroun et Rwanda. La CEEAC compte également, outre le Gabon pour l’heure suspendu, la RDC.
La levée de cette sanction aurait représenté un premier pas vers une réintégration sur la scène internationale, près de quatre mois après que le coup d’Etat eut entraîné la condamnation des capitales occidentales et la suspension du Gabon de l’Union africaine.
Populaire chez l’immense majorité des Gabonais pour avoir mis fin à 55 ans de « dynastie Bongo », le chef des putschistes du 30 août dernier, le général Brice Oligui Nguema, a été proclamé président de transition par l’armée.
Il a ensuite immédiatement promis de rendre le pouvoir aux civils au terme d’une transition. Si le calendrier est respecté, celle-ci durera deux ans et des élections auront lieu en août 2025.
Le général Oligui a, depuis les premiers jours de sa prise de pouvoir, rencontré tous les dirigeants des pays membres de la CEEAC, à l’exception du président angolais, João Lourenço.