Yaoundé : L’héritage d’Ahmadou Ahidjo revisité à l’occasion de son centenaire
Une exposition exceptionnelle a ouvert ses portes à Yaoundé le vendredi 23 août dernier pour célébrer le centenaire de la naissance d’Ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun.
Cette rétrospective, organisée par la Fondation Muna, offre au public l’opportunité de redécouvrir la vie et l’œuvre de cette figure historique, dont l’héritage continue de susciter débats et controverses.
Un parcours retracé
À travers une riche collection de photographies, de documents d’archives et d’extraits de discours, l’exposition retrace le parcours d’Ahmadou Ahidjo, depuis ses débuts en politique jusqu’à son accession à la présidence en 1960. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir les grandes étapes de la construction de la nation camerounaise sous son leadership, mais aussi les défis auxquels il a été confronté.
Un héritage complexe
Si Ahmadou Ahidjo est considéré par certains comme le père de la nation camerounaise, son héritage est loin d’être unanimement salué. L’exposition ne cherche pas à occulter les zones d’ombre de son règne, mais plutôt à offrir une vision nuancée et critique de sa personnalité et de son action.
Le débat sur le rapatriement de sa dépouille relancé
L’absence physique d’Ahmadou Ahidjo au Cameroun, enterré à Dakar depuis 1989, continue de susciter des débats passionnés. De nombreux Camerounais réclament le rapatriement de sa dépouille, considérant qu’il doit reposer en terre camerounaise. Cette question, sensible sur le plan politique, divise l’opinion publique et vient s’ajouter aux nombreux enjeux soulevés par cette exposition.
Un succès populaire
Depuis son ouverture, l’exposition connaît un franc succès auprès du public. Des hommes politiques, des universitaires, des militaires et de nombreux anonymes se pressent pour découvrir ou redécouvrir cette figure marquante de l’histoire du Cameroun. Les visiteurs expriment leur émotion, leur reconnaissance et leur désir de mieux comprendre le passé.