Le chef de la diplomatie française en visite au Tchad face à la crise soudanaise
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a entamé ce jeudi 28 novembre une visite au Tchad, mettant ainsi l’accent sur la crise humanitaire au Soudan. Cette visite, la première du ministre en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonction, est marquée par une étape importante : la visite du camp de réfugiés d’Adré, situé à la frontière soudanaise.
« Je me rends aujourd’hui sur le continent africain, d’abord pour aller rencontrer au Tchad les populations réfugiées du Soudan, pays où se déroule aujourd’hui la crise humanitaire la plus grave de notre époque. […] Il s’agit de la crise la plus grave de notre époque, intolérable face à laquelle toute la communauté internationale doit se mobiliser. » a déclaré ministre français des Affaires étrangères.
Une crise humanitaire sans précédent
Le conflit au Soudan, qui dure depuis plus d’un an et demi, a provoqué un déplacement massif de populations. Plus de onze millions de Soudanais ont été contraints de quitter leur foyer, dont trois millions ont trouvé refuge dans les pays voisins, notamment au Tchad. Ce dernier accueille à lui seul plus de 600 000 réfugiés, une situation qui met à rude épreuve les capacités d’accueil du pays.
Face à cette crise sans précédent, la France s’est engagée à apporter une aide humanitaire d’urgence. Lors d’une conférence internationale organisée à Paris en avril dernier, la communauté internationale s’était mobilisée pour recueillir deux milliards d’euros de promesses de dons en faveur des populations soudanaises.
Un constat alarmant sur le terrain
Le ministre français se rend au Tchad pour évaluer la situation sur le terrain et s’assurer que l’aide internationale parvient bien aux populations les plus vulnérables. Les récentes informations font état d’une aggravation de la crise, avec une recrudescence de la famine dans certaines régions du Soudan.
Au cours de son séjour, Jean-Noël Barrot rencontrera les autorités tchadiennes ainsi que les acteurs humanitaires présents sur place. Il devrait notamment insister sur l’importance de garantir un accès humanitaire sans entrave aux populations en détresse. Le ministre français pourrait également évoquer la nécessité d’une solution politique durable au conflit soudanais.
