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12 mai 2024
Société

Guinée équatoriale : un cadreur et un journalistes soudoyés par Pegasos dans les mailles de la justice

Guinée équatoriale : un cadreur et un journalistes soudoyés par Pegasos dans les mailles de la justice

En Guinée équatoriale, un scandale financier secoue la presse. Deux journalistes ont été corrompus par la société commerciale Pegasos pour ne pas diffuser des images montrant qu’elle a isolé des produits alimentaires périmés dans ses entrepôts.

Ce qui est intéressant, les mis en cause n’ont pas nié les faits. « Les deux journalistes, un caméraman nommé Á. M. Nguema et une éditrice nommée Carmen, tous de la télévision nationale, ne nient pas les faits qui leur sont reprochés et reconnaissent avoir reçu 800 000 XAF d’un représentant de Pegasos », rapporte le média local Real equatorial guinea.
« Je ne vais pas mentir, il m’a dit que son patron a dit qu’il allait nous donner 200 000 XAF et je lui ai dit que je suis à risque, ça augmente jusqu’à atteindre 500 000 XAF. Il nous l’a donné et plus tard il nous a donné 300 000 XAF supplémentaires », a avoué le caméraman devant les caméras de la télévision nationale.
« Nous avons pris l’argent qui était au total de 800 mille XAF pour cette news, j’ai mis toutes les images, mais j’ai omis les données (sur les produits périmés), je ne l’ai pas dit dans la salle de rédaction, puisque c’est moi qui ai écrit la nouvelle. J’ai collecté les informations et monté le morceau, je suis responsable au sein de l’équipe », a témoigné le second, cité par local Real equatorial guinea.

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Pegasos passe à l’aveu

Du côté de la société elle-même, l’aveu est obtenu. Priscilo Tobías Nzang, un représentant de l’entreprise cité par le même journal, affirme lui aussi avoir effectivement reçu l’autorisation de son patron pour « corrompre » les hommes des médias.

Le journaliste et son cadreur avaient obtenu les éléments compromettants sur la société Pegasos le 15 décembre lors de l’inspection effectuée par une commission de techniciens des ministères du Commerce, de la sécurité et de la défense dans les entrepôts de cette firme pour connaître l’état des produits qu’il propose à la population.

« Nous nous sommes rencontrés dans un lieu et je leur ai expliqué les choses comme le directeur l’avait demandé, qui n’est pas de ne pas publier la nouvelle, mais de la publier avec une atténuation qui ne génère pas de scandale public. Alors ils ont dit que ce processus ne pouvait pas être fait et je leur ai dit que le directeur m’avait autorisé 200 000 XAF, ils ont dit que ce n’était pas assez. Je suis sorti de la voiture, j’ai reparlé au directeur et il m’a autorisé à leur donner le montant qu’ils voulaient », a décrit Priscilo Tobías Nzang, représentant de Pagasos chargé de remettre l’argent aux journalistes.

A en croire Real equatorial guinea, la police a pu arracher une partie de l’argent sale aux mis en cause, d’ores et déjà détenus.

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