Gabon : Le naufrage fait reporter la Journée internationale de la Francophonie
L’édition 2023 de la Journée internationale de Francophonie ne se tiendra pas à bonne date au Gabon. Lundi 20 mars, aucune manifestation n’a eu lieu dans ce cadre. Le Gabon a simplement décidé de la reporter. Et pour cause, le naufrage de l’Esther Miracle dont l’épave continue de livrer des cadavres. Provisoirement, il est décompté 24 morts, 13 disparus et 124 rescapés.
«La francophonie, c’est près de 321 millions de locuteurs à travers les 5 continents qui font du français la 5e langue la plus parlée au monde, la 2e langue apprise comme langue étrangère et la 4e langue d’internet», indique le ministre gabonais délégué aux Affaires étrangères Herman Immongault lors d’une allocution consacrée à la Journée internationale de la Francoponie (JIF).
Cette année, le Gabon a choisi comme thème : « La culture francophone à travers nos coutumes en langue française sur internet ». La célébration devrait être « l’occasion de saluer l’adoption par le Gabon de la stratégie de la francophonie numérique 2022-2026 lors du 18e sommet de la Francophonie», rappelle Herman Immongault. Laquelle stratégie, dit-il, promeut un environnement propice à l’usage et à l’appropriation du numérique pour en faire un vecteur de développement économique et culturel dans l’espace francophone.
Selon lalibreville.com, le ministère délégué aux Affaires étrangères a prévu de célébrer la 53e édition de la JIF en impliquant le groupe d’ambassadeurs francophones au Gabon, les institutions membres de la Francophonie, les acteurs du numérique, les artistes, les élèves des clubs de francophonie et les communautés amies de la Francophonie dans l’organisation de plusieurs activités socioculturelles à Libreville et à l’intérieur du pays.
«Cependant, vue le deuil qui frappe le pays à la suite du naufrage du ferry Esther Miracle les activités prévues pour célébrer cette 53e journée internationale de la Francophonie sont reportées à une date ultérieure», a-t-il annoncé.
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Être francophone
L’Afrique est le continent avec le plus de locuteurs français, soit 60% des 321 millions avec une hausse de 15% depuis 2018, ajoute-il. «Au Gabon, c’est pratiquement l’ensemble de la population qui l’utilise». Hermann Immongault salue également la coexistence de la langue française avec toutes les langues pratiquées dans le pays.
Le Gabon est aussi membre du Commonwealth, communauté des pays anglophones. Une double appartenance donc, à divers univers linguistiques. Le Gabon n’en est pas gêné. Être francophone aujourd’hui, «c’est d’abord agir pour l’instauration du renforcement du dialogue des cultures et de la diversité des expressions culturelles fondées sur la connaissance et le respect mutuel de nos différences».
Aussi, poursuivre les efforts de promouvoir et valoriser l’accès aux contenus culturels en langue française afin de répondre aux causes profondes d’immigration contrainte de nos jours qu’elle soit économique, climatique, sécuritaire ou humanitaire, a-t-il ajouté, rapporte gabonreview.
