Centrafrique : les trois membres du groupe rebelle 3R accusés de crime de guerre devant la CPS
Ce mardi 30 mai, le procès en appel des trois membres du mouvement rebelle centrafricain des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) s’est ouvert à la Chambre d’appel de la Cour pénale spéciale de Bangui.
Issa Sallet Adoum Alias Bozizé, Yaouba Ousmane et Mahamat Tahir, sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour le massacre de 46 civils en mai 2019 dans des villages du Nord-ouest. Ils avaient été condamnés en première instance à la perpétuité. Ce mardi 30 mai, les avocats de la partie civile et ceux de la défense ont cherché à savoir si les crimes commis étaient des actes isolés ou généralisés.
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Le procès de la Chambre d’appel a commencé mardi matin à 10 h dans la salle d’audience de la Cour pénale spéciale en présence des trois accusés. Après l’introduction du juge rapporteur, les différentes parties ont pris la parole à tour de rôle.
Selon maître André Olivier Manguéréka, avocat de la partie civile, les présumés auteurs doivent être jugés et condamnés pour les crimes commis par le mouvement rebelle 3R 2019, mais aussi pour des crimes de 2012 quand il y a eu le coup d’État dans le pays. Pour lui, les trois accusés ont commencé leurs forfaits depuis cette période avant de tomber dans les filets de la justice en 2019. Il a donc demandé le maintien de la perpétuité contre les accusés.
Choses que les avocats de la défense ont catégoriquement refusées. Selon Maitre Paul Yakola, le massacre de 46 civils en mai 2019 dans les villages de Koundjili et de Lemouna, fait partie des faits isolés. Il a demandé à ce que les accusés soient uniquement jugés pour les événements de 2019 et que les peines soient allégées ou simplement annulées.
Ce procès en appel représente un moment décisif pour les victimes qui n’ont cessé de réclamer justice et réparation, pour les crimes commis lors des conflits successifs dans le pays.
L’audience se poursuit ce mercredi 31 mai.