Cameroun : une cinquantaine de femmes kidnappées par les séparatistes au Nord-Ouest du pays
Une cinquantaine de femmes ont été enlevées par un groupe armé de séparatiste anglophones le 19 mai dernier dans le nord-ouest du Cameroun alors qu’elles participaient à une marche pour dénoncer des taxes imposées par ces derniers aux habitants de la localité.
Dans une vidéo d’une durée d’une minute et 45 secondes devenue virale sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, on y voit des femmes assises à même les sols, complètement désemparées. L’auteur de la vidéo qui montre une cinquantaine de femmes, un séparatiste manifestement, indique qu’elles ont été enlevées pour s’être opposés aux groupes armés qui opèrent dans la région. En langue piggin, il indique qu’elles sont des traitres et que pour cela elles méritent la mort.
Selon les informations rapportées par les médias locaux, elles étaient sorties pour dénoncer les taxes et le couvre–feu imposés dans la région par les séparatistes.
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La réaction du gouvernement est venue de Simon Emile Mooh, préfet de la Mezam, qui a publié un communiqué indiquant que des enquêtes sont en cours pour traquer les combattants séparatistes qui ont tiré, kidnappé et molesté des femmes à Kedjom-Keku (Big Babanki), un village de l’arrondissement de Tubah.
Dans la déclaration publiée le mardi 22 mai 2023, Simon Emile Mooh a condamné l’acte qu’il qualifie de violence sexiste.
Alors que ces femmes restent captives aux mains des leurs ravisseurs, l’avocat et militant des droits humains Felix Agbor Nkongho a condamné ce rapt, qualifiant de criminel cet acte des hommes armés. «L’enlèvement de femmes civiles qui ne participent pas activement aux hostilités est clairement un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Cette action inhumaine et insensée est un exemple flagrant de terrorisation de la population civile. C’est embarrassant qu’on les appelle des « protecteurs » de la population sont maintenant des persécuteurs de la population», s’est indigné l’avocat.
«Le fait qu’ils ne puissent pas montrer le moindre respect aux femmes dont certaines sont leurs mères montre que la «révolution» est à son plus bas. C’est l’apogée de l’anarchie et de la criminalité», a-t-il.