Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale : Un premier trinestre 2024 marqué par un dynamisme modéré
La Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) a enregistré un volume de transactions de 14,2 milliards de FCFA (environ 22 millions d’euros) au cours du premier trimestre de l’année 2024. Ce chiffre, bien qu’en légère baisse par rapport au T4 2023 (15,9 milliards de FCFA), témoigne d’une certaine résilience du marché face à un contexte économique globalement morose.
Domination des actions et prépondérance du Cameroun
Les actions, instruments financiers les plus échangés sur la BVMAC, ont concentré 97,9% du volume total des transactions au T1 2024, confirmant leur rôle moteur dans l’animation du marché. Les obligations, quant à elles, ont représenté les 2,1% restants.
En termes de pays d’origine des émetteurs, le Cameroun a une nouvelle fois dominé les échanges, captant 74,5% du volume total des transactions. Le Gabon et la République du Congo ont suivi avec des parts respectives de 17,9% et 7,6%.
Marché en quête de catalyseurs
Si ce premier trimestre 2024 n’a pas été marqué par un dynamisme exceptionnel, plusieurs facteurs pourraient stimuler la BVMAC dans les mois à venir :
L’arrivée de nouvelles entreprises sur le marché: Des introductions en bourse sont attendues dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la banque et de l’assurance, ce qui devrait diversifier l’offre et attirer de nouveaux investisseurs.
La mise en place de réformes incitatives: Les autorités régionales travaillent à l’amélioration du cadre juridique et réglementaire du marché, ce qui pourrait accroître sa transparence et son attractivité.
La reprise économique attendue: Une embellie de la conjoncture économique en Afrique centrale pourrait stimuler les bénéfices des entreprises cotées et, par conséquent, l’intérêt des investisseurs.
Malgré un T1 2024 en demi-teinte, la BVMAC conserve un potentiel de développement certain. La diversification des instruments financiers, l’amélioration de l’information financière et l’implication accrue des acteurs économiques régionaux sont des éléments clés pour dynamiser le marché et en faire un véritable moteur de l’intégration financière en Afrique centrale.
Il est important de rappeler que les investissements en bourse comportent des risques. Les investisseurs doivent donc se tenir informés et adopter une stratégie prudente et diversifiée, en tenant compte de leur profil de risque et de leurs objectifs d’investissement.