Après avoir quitté le Tchad et le Congo, Société Générale se retire du Maroc
Le groupe bancaire Société Générale a annoncé vendredi avoir signé pour 745 millions d’euros un contrat de cession de ses parts de Société Générale Maroc à la holding marocaine Saham. Plus tôt, elle avait vendu deux de ses filiales au Congo et au Tchad, et est en cours d’exécution de cessions de ses filiales en Guinée Equatoriale et au Burkina.
Saham « reprendrait ainsi la totalité des activités opérées » par Société Générale Maroc ainsi que celles de la compagnie d’assurance La Marocaine Vie, que la Société générale détenait via sa filiale d’assurance Sogecap, a indiqué la direction dans un communiqué.
L’ensemble des salariés seront également repris par Saham, un empire de l’assurance, des métiers de l’offshoring (délocalisation) et de la finance au Maghreb et en Afrique, fondé par l’ex-ministre marocain de l’Industrie, le milliardaire Moulay Hafid Elalamy.
La banque au logo rouge et noir a déjà commencé à se désengager en Afrique. En décembre et en janvier, elle avait vendu deux de ses filiales au Congo et au Tchad, et est en cours d’exécution de cessions de ses filiales en Guinée Equatoriale et au Burkina Faso.
Le groupe Société Générale, qui a une présence ancienne en Afrique, entend par ces ventes « façonner un modèle simplifié, plus synergétique et performant. »
Elle rejoint un mouvement initié par d’autres groupes bancaires, comme Barclays ou BNP Paribas, qui avaient cédé plusieurs de leurs filiales africaines ces dernières années.
La stratégie de simplification du portefeuille d’activités s’inscrit dans la feuille de route stratégique de Société Générale, dont le bénéfice net a bondi à 2,5 milliards d’euros en 2023. Jeudi, elle avait annoncé avoir signé un protocole de vente au groupe bancaire BPCE de ses activités de financements de biens d’équipements pour les entreprises regroupées dans SGEF, pour un montant de 1,1 milliard d’euros.