Cameroun : Tensions de trésorerie sur le projet de construction de l’autoroute Kribi-Lolabé
Le groupement Studi International et Integc réclame à l’Etat du Cameroun le paiement de 939 670 489 FCFA d’impayés.
La somme due est relative à la prestation du bureau sur l’autoroute Kribi-Lolabé (38,5 km), révèle le journal EcoMatin, s’appuyant sur des informations obtenues au niveau du ministère des Travaux publics (Mintp).
Le média apprend que le bureau d’études constitué de Studi International et Integc a travaillé du 21 février 2017 au 30 juin 2022. La rémunération retenue avec l’Etat se chiffrait à un montant global de 4n2 milliards, dont seulement 2,9 milliards ont été payés.
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« Pour expliquer cette situation, l’on apprend que cette entreprise connaît entre autres : du retard dans la régularisation des prestations supplémentaires ; le non-paiement de plusieurs décomptes (14). Pour remédier à la situation, le bureau d’études a été réorganisé pour la mobilisation minimale de son personnel. Des propositions ont faites au maître d’ouvrage pour payer quelques décomptes », explique EcoMatin.
La construction de l’autoroute Kribi-Lolabé a coûté 250 milliards de FCFA. Elle est financée à 85% par un prêt d’Eximbank Chine et à 15% par CHEC. Kribi Highway Management va l’exploiter pendant 31 ans, selon l’accord signé 30 décembre 2020 avec l’État du Cameroun, afin de rembourser cet argent et permettre au constructeur chinois de rentabiliser son investissement, détaille le journal sur son site web.
EcoMatin fait remarquer que le projet de construction de l’autoroute Kribi-Lolabé avait connu des tensions de trésorerie par le passé. Elles avaient conduit à l’arrêt des travaux le 26 novembre 2018 avant de reprendre en février 2020, à cause des impayés de 75 milliards de FCFA.
L’autoroute Kribi-Lolabé devrait permettre d’améliorer la compétitivité et de l’attractivité du Port en eau profonde de Kribi. Aussi, il a vocation à faciliter l’accès au port de Kribi, et la liaison avec le port de Douala ; alléger le trafic dans la ville de Kribi, par l’absorption d’une partie du trafic en partance ou en provenance de Campo ; et améliorer les conditions de circulation au niveau régional et sous régional.
