Sommet Etats-Unis – Afrique : que gagnent réellement les pays africains ?
Les rideaux viennent de tomber sur la deuxième édition du sommet Etats-Unis-Afrique auquel ont pris part de nombreux dirigeants africains. A l’instar de la première édition, ces assises ont accouché de projets ambitieux pour le continent. Mais quelles seront les réelles retombées de cette rencontre ?
Du 13 au 15 décembre, les chefs d’Etat de plusieurs pays africains se sont retrouvés à Washington pour assister au deuxième sommet Etats-Unis-Afrique. A l’issue du forum, l’administration américaine a fait trois grandes annonces au profit du continent à savoir la signature d’accords d’une valeur de 15 milliards de dollars pour le commerce et l’investissement en Afrique, le soutien des USA à l’Afrique afin que le continent obtienne un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU et enfin le souhait des USA de voir L’Union africaine intégrer le G20.
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Par ailleurs, la veille de l’ouverture du sommet, l’administration américaine a annoncé que les États-Unis vont consacrer 55 milliards de dollars au continent africain sur trois ans pour les secteurs de la santé et de la lutte contre le changement climatique.
Il s’agit de promesses alléchantes qui pour l’heure ne figurent que sur papier. Lorsqu’on se souvient que la plupart des engagements pris lors de la première édition tenue en 2014 n’ont pas été mis en œuvre, on est en droit de s’interroger sur l’opportunité de la deuxième édition et les retombées pour les pays africains.
En effet, 8 ans après le sommet Etats-Unis-Afrique 2014, les projets annoncés tardent encore à prendre forme. A titre illustratif, sur les 30.000 mégawatts dont devraient bénéficier les africains dans le cadre du projet Power Africa, seuls 6.501 mégawatts ont été fournis. Le sommet Etats-Unis-Afrique 2022 ne serait-il pas un sommet de plus pour séduire l’Afrique, surtout dans un contexte où les USA tentent de se repositionner sur le continent ?
