Crédibilité des élections en Guinée équatoriale : le doute des Etats-Unis ne plaît pas à Malabo
Malabo est mécontent des Etats-Unis d’Amérique qui ont douté, lundi 1er décembre, de la crédibilité des élections présidentielle, législatives et municipales du 20 novembre 2022. Leur ambassadeur en Guinée équatoriale a été convoqué à cet effet.
Le président réélu pour un 6ème mandat de 7 ans, chef du gouvernement Obiang Nguema Mbasogo a rencontré lundi décembre David Roy Gilmour, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des États-Unis accrédité en République de Guinée équatoriale
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Le gouvernement a rappelé à l’occasion, que le scrutin ne souffre d’aucune irrégularité. Il en veut pour preuve, les rapports des observateurs internationaux de l’Union africaine (Ua), de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), de la Communauté des pays de langue portugaise (Cplp), ainsi que des militants politiques de la diaspora. « Des missions d’observation dont les rapports certifient le déroulement de ces élections, en toute transparence et avec les garanties démocratiques nécessaires », indique le média Revista Real Equatorial Guinea.
Lors de la remise de leurs rapports, José Mario Vaz, ancien chef d’État bissau-guinéen et chef de la mission d’observation de l’Ua à Malabo avait assuré que « la mission de l’Union africaine a constaté que le scrutin s’était déroulé dans un climat généralement pacifique, conformément aux normes internationales et au cadre juridique national qui régissait les élections », cite le journal local Revista Real Equatorial Guinea, repris par aa.com.tr/
Face à ces preuves, le chef de l’Etat, révèle le journal Revista Real Equatorial Guinea, aurait interpellé l’ambassadeur David Roy Gilmour de fournir « les sources d’information sur lesquelles se fondent les rapports du gouvernement des États-Unis, qualifiant les résultats de ces élections générales de non crédibles, compte tenu du fait que le gouvernement n’avait pas invité d’observateurs Américains pour superviser ces élections ; le manque de réciprocité comme norme internationale qui prévaut dans les relations diplomatiques entre les pays, et le manque de considération des rapports émis par les missions d’observation qui ont supervisé ces élections sur l’ensemble du territoire national ».
Mais « le diplomate américain a refusé de répondre » à ces questions, précise le journal. Pour sa part, le gouvernement a donc insisté sur le « respect de l’intégrité et de la souveraineté des peuples, à la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays ».
Obiang Nguema Mbasogo a remporté les dernières élections présidentielle, législatives et municipales avec 94,9% des voix.
