Education et terrorisme : Réflexion sur la fragilité pédagogique au Tchad et au Sahel
L’insécurité au Sahel inhibe fortement l’enseignement dans les pays concernés. L’Unesco, sur un financement de l’Union européenne, met en œuvre le projet ‘’Améliorer l’enseignement dans la région du Sahel’’.
Le projet conduira à l’élaboration de programmes d’études et de cadres de qualification de la profession enseignante couplés avec des mécanismes de valorisation des acquis de l’expérience (Vae) pour les enseignants, a appris Tchad infos.
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Dans ce cadre, Niamey, la capitale politique du Niger a accueilli du 17 au 20 octobre, un atelier régional. Il a mobilisé le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. A cette occasion, Kiwilhou Tossi Awdou, directeur de la formation des enseignants du fondamental et du secondaire a conduit la délégation tchadienne. Les acteurs de ces pays se mettent ensemble « pour construire, valider et adopter un Cadre commun d’orientation curriculaire pour la professionnalisation des enseignants dans la région du Sahel ».
Fragilité pédagogique
Au Sahel et dans une partie de l’Afrique centrale, l’éducation est cible du terrorisme. Au Mali, Niger, Tchad et au Burkina Faso, les écoles publiques ferment à tour de bras, « entraînant une hausse exponentielle du taux de déscolarisation », déplore ‘’Solidarité Laïque’’ sur son site web.
« Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, 2000 écoles ont déjà fermé ! » en juin 2020, dénombre Alain Canonne, délégué général de Solidarité Laïque. Entre 2015 et 2019, plus de 11 000 attaques contre les écoles ont été comptabilisées, avec plus de 22 000 étudiant.e.s et enseignant.e.s blessé.es dans 93 pays, selon des statistiques de Gcpea en 2020.
« La situation sécuritaire au Sahel est préoccupante. L’extrémisme violent se propage dans la région et de nombreux civils subissent déplacements forcés, insécurité alimentaire et désintégration de leurs communautés. Ce contexte d’instabilité touche particulièrement les plus jeunes qui voient les fermetures d’écoles se multiplier et vivent une fragile continuité pédagogique pourtant essentielle à l’acquisition des connaissances et aux perspectives satisfaisantes », décrit Tchad infos.
A l’atelier régional de Niamey, les participants ont examiné le projet ‘’Cadre commun d’orientation curriculaire’’ (Ccoc) pour proposer de changements et corrections. Pour sa mise en œuvre, ils ont été élaboré une feuille de route nationale.
