Centrafrique : Camouflet! Capitulation! le départ humiliant de l’armée française
Un départ sans bruit, signe éloquent du sentiment d’échec qui anime les populations hospitalières. L’armée française part de la Centrafrique tout discrètement pour masquer la honte encaissée.
Le déménagement devrait être définitif d’ici à la fin d’année 2022. Il conduira à la fermeture de la base logistique de Bangui M’Poko. En prélude, des camions gros porteurs à la file indienne sont à l’œuvre. Des matériels militaires (blindés, véhicule de transport de troupes…) sont embarqués au quotidien, perturbant la circulation par endroit.
Cliquez sur ce lien et intégrez notre groupe Télégram pour suivre l’actualité africaine
Cliquez sur ce lien pour télécharger notre application pour Android
Pour iOS:
https://apps.apple.com/app/lacemac-infos/id1633092145
Ce départ sans communication qui ne passe pas pour autant inaperçu, s’opère dans l’indifférence totale voire moqueuse des habitants. Sur les réseaux sociaux on s’en réjouit, et on critique même. « Du vieux matériel comme ça ! », tourne en dérision le nommé Konaté sous les images de gros porteurs. « Venus en héros ils repartent zéro pointé », enfonce Eustache, un autre internaute, des stickers de rires à l’appui.
« L’intérieur de ces containers devrait être vérifié », suggère Sanou. Et d’ajouter « Elle [l’armée française, ndlr] n’était pas venue pour aider sinon elle allait laisser ces blindés aux forces centrafricaines ».
Rétro
Comme au Mali où elle a également été forcée de déguerpir, une raison fondamentale explique ce départ : Paris ne digère pas la voie de la diversification des partenaires à la sécurité empruntée de plus en plus par « ses » anciennes colonies. En l’occurrence, le recours à la force efficace russe Wagner. « Un manque de sincérité et une obstruction à la souveraineté », de la part de la France, dénonce l’internaute Konate sur Meta.
Il y a pourtant quatre ans, l’armée française a été accueillie à grande pompe à Bangui. Le pays était en proie à la rébellion, et à l’insécurité grandissante. Elle était alors vue comme le sauveur venu à la rescousse au bon moment.
Environ 130 soldats français sont concernés. Ils évoluaient au sein de la Mission logistique de Bangui (Mislog-B) qui appuie les Casques bleus et les formateurs européens de la Mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine (Eutm Rca). La Mislog-B qui est à son 4e mandat en Centrafrique a remplacé en juillet 2021 le détachement d’appui opérationnel qui opère sous les ordres des éléments français du Gabon (Efg).
Ces dernières années, les relations entre la France et la Rca se sont foncièrement dégradées. En février 2022, un incident diplomatique s’est même produit avec l’arrestation de quatre militaires français à l’aéroport de Bangui.
