Tchad : L’Union africaine boude, Mahamat Idriss Deby imperturbable
L’Union africaine (Ua) ne cautionne pas les conclusions du dialogue national au Tchad. L’absence d’un représentant de l’organisation panafricaine à l’investiture de Mahamat Idriss Deby ce lundi 10 octobre est assez éloquente à cet effet.
Objet de la discorde, le maintien du chef de la junte, Mahamat Idriss Deby à la tête de l’État et la rallonge de la durée de la Transition à deux ans maximum. Ce qui offusque surtout, c’est la liberté accordée à Deby fils de se porter candidat à la présidentielle prochaine.
Cliquez sur ce lien et intégrez notre groupe Télégram pour suivre l’actualité africaine
Cliquez ici:https://t.me/LACEMAC
Cliquez sur ce lien pour télécharger notre application pour Android
Pour iOS:
https://apps.apple.com/app/lacemac-infos/id1633092145
L’Ua africaine exige des membres du Conseil militaire de transition de renoncer à participer à des élections et de transmettre le pouvoir à des civils à l’issue de 18 mois de transition. Elle l’a clairement signifié à travers une déclaration du Conseil de paix et de sécurité, jeudi 29 septembre.
Une position naturellement adoptée par les chancelleries occidentales. Aussi bien l’Union européenne que les ambassades d’Allemagne, Espagne, France, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et le département d’État américain ont aussi désapprouvé certaines résolutions phares du dialogue national.
Mais Mahamat Idriss Deby n’en a que cure. Le Général d’armée qui ne se laisse pas intimidé, oppose à ses contempteurs, le principe de souveraineté. Le Tchad, dit-il, « est jaloux de sa souveraineté. Cette souveraineté exprimée à travers le Dialogue national inclusif et souverain devrait être appréciée à sa juste valeur ».
L’exhortation de Mahamat Idriss Deby aux partenaires est autre. « La communauté internationale se doit d’accompagner le Tchad dans sa quête permanente de sécurité et de stabilité tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur de ses frontières, notamment sur les théâtres des opérations de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme », les invite-t-il.
À l’intérieur du pays également, ça boude ! « Comme on le voit, c’est Deby fils qui sort gagnant de ce dialogue. Dans le jargon des turfistes, on dira que c’est lui qui a raflé le jackpot. En réalité, ce verdict n’est pas une surprise. Car, Deby fils a visiblement travaillé à ce que le dialogue national délibère en sa faveur », observe le média « Le pays ». Et de rapporter que le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) juge de « taillées sur mesure » les conclusions rendues par le Comité ad hoc mis en place par le présidium du dialogue national inclusif. Ce groupe rebelle pointé du doigt dans l’assassinat de Idriss Deby Itno, menace même de reprendre les armes.
