
L’idée d’un Pape africain, brandie par certains comme un symbole d’espoir ou de reconnaissance, est une illusion stérile, une distraction qui éloigne les Africains de leur véritable destinée. Oubliez cette fable, car elle ne verra jamais le jour. Le Vatican, bastion d’une institution millénaire enracinée dans des traditions européennes, ne couronnera jamais un fils ou une fille d’Afrique. Cette quête d’un « Pape noir » est une perte de temps, une chimère qui n’a rien à voir avec l’histoire, la culture ou l’avenir des peuples africains. Il est temps de tourner la page et de se recentrer sur ce qui fait la force véritable de l’Afrique : ses traditions, son héritage, et son potentiel unique pour dominer le monde par sa propre voie.
Le Vatican : une forteresse étrangère, pas un rêve africain
L’Église catholique, avec ses rites, son histoire et ses hiérarchies, est une construction profondément ancrée dans l’expérience européenne et occidentale. Le Pape, figure centrale de cette institution, est le produit d’un système qui a toujours reflété les dynamiques de pouvoir de l’Occident. Depuis ses origines, la papauté a été un miroir des luttes et des ambitions européennes, avec des pontifes issus presque exclusivement de ce continent. Même lorsque des cardinaux africains, comme le Nigérian Francis Arinze ou le Ghanéen Peter Turkson, ou alors le Guinéen Robert Sarah, ont été mentionnés comme « Papabili », leur ascension s’est heurtée à un mur invisible. Pourquoi ? Parce que le Vatican n’est pas un espace africain, ni dans son ADN ni dans ses priorités.

Penser qu’un Africain pourrait accéder au trône de Saint-Pierre, c’est méconnaître la nature du pouvoir ecclésiastique. Les décisions du conclave ne sont pas guidées par un idéal d’universalité, mais par des calculs stratégiques, des alliances géopolitiques et des conservatismes culturels. L’Afrique, malgré son milliard de chrétiens et sa croissance fulgurante du catholicisme, reste un périphérique dans l’imaginaire du Vatican. Les Africains doivent cesser de se bercer d’illusions : un Pape noir n’est pas à l’horizon, et courir après ce mirage revient à mendier une reconnaissance dont l’Afrique n’a pas besoin.

La religion catholique : une tradition importée, pas une destinée africaine
La religion catholique, bien qu’adoptée par des millions d’Africains, n’est pas une création africaine. Elle est arrivée sur le continent par les missionnaires, souvent dans le sillage de la colonisation, portant avec elle des valeurs, des dogmes et des structures qui reflètent un autre monde. Si elle a pris racine, c’est par la résilience et l’adaptabilité des Africains, qui y ont insufflé leur ferveur et leur spiritualité. Mais cette adoption ne doit pas être confondue avec une obligation de se soumettre à une institution qui, fondamentalement, ne reflète pas l’âme africaine.
L’Afrique possède un trésor bien plus riche : ses traditions spirituelles, ses cosmologies, ses philosophies et ses pratiques ancestrales. Des royaumes d’Aksoum et du Mali aux systèmes de croyances yoruba, akan ou zulu, l’Afrique a toujours été un berceau de spiritualités profondes, autonomes et puissantes. Ces traditions, loin d’être des reliques du passé, sont des piliers pour l’avenir. Elles portent en elles une vision du monde qui valorise la communauté, l’harmonie avec la nature et une compréhension unique de l’existence. Pourquoi chercher à s’intégrer dans un système étranger quand l’Afrique peut s’appuyer sur ses propres fondations pour bâtir une grandeur inégalée ?

L’Afrique doit viser plus haut que les illusions du Vatican
L’espoir d’un Pape africain est une distraction qui détourne les énergies du continent de ses véritables priorités. L’Afrique n’a pas besoin de la validation d’une institution romaine pour affirmer sa place dans le monde. Sa force réside dans sa capacité à se réapproprier son héritage, à investir dans ses propres systèmes de pensée et à forger un avenir où elle dicte ses propres règles. Les traditions africaines – qu’il s’agisse des pratiques spirituelles, des savoirs ancestraux ou des modèles de gouvernance communautaire – sont des joyaux qui, une fois polis et valorisés, feront de l’Afrique un leader mondial, non pas en imitant l’Occident, mais en imposant sa propre vision.
Les Africains doivent oublier cette histoire de « Pape noir ». Ce n’est ni leur combat ni leur destin. Chaque minute passée à rêver d’une telle improbabilité est une minute volée à la construction d’une Afrique souveraine, fière et puissante. Les cardinaux africains, aussi compétents soient-ils, ne briseront pas le plafond de verre du Vatican, car ce n’est pas leur arène. Leur énergie, et celle de tous les Africains, doit être canalisée vers la renaissance des traditions qui ont fait la grandeur du continent et qui le porteront vers des sommets inexplorés.
Un appel à l’éveil : l’Afrique est son propre salut
À ceux qui fantasment sur un Pape africain, il est temps de se réveiller. Cette aspiration est une chaîne qui entrave l’élan de l’Afrique vers sa véritable emancipation. Le continent n’a pas besoin d’un siège à la table du Vatican ; il doit construire sa propre table, ornée des richesses de ses cultures, de ses spiritualités et de ses ambitions. Les traditions africaines, loin d’être secondaires, sont une force vitale qui peut unir le continent et le projeter comme un phare de civilisation pour le monde entier.
Jamais, au grand jamais, un Pape ne viendra d’Afrique. Et c’est une bénédiction. Car l’Afrique n’a pas besoin de ce titre pour briller. Elle est déjà riche d’un héritage qui surpasse les couronnes et les mitres. Que les Africains se lèvent, rejettent les illusions importées et embrassent leur destinée : celle d’un continent qui, par la force de ses traditions, deviendra le plus grand, le plus fort, et le plus rayonnant de tous.
La rédaction.
